La France est, de loin, le 1er pays consommateur de pesticides (herbicides, fongicides et insecticides) en Europe et leur utilisation ne cesse d’augmenter (+2 ,5% en 2011). Nous sommes loin des objectifs fixés par le plan Ecophyto du grenelle de l’environnnement de 2008, dans lequel il était question de diviser par 2 le recours à ces pesticides d’ici 2018…
En Europe où comme tous les ans, l’EFSA, l’agence européenne, vient de publier son rapport sur les résidus de pesticides dans les aliments, la contamination des aliments reste à un haut niveau, avec 65% des fruits et 39% des légumes contenant des résidus en moyenne.
Et en France, une étude menée par Générations Futures, spécialiste des effets des produits phytosanitaires sur la santé et l’environnement, et le laboratoire d’analyses Kudzu Science, dans les vignobles de Listrac-Médoc, a montré la présence accrue de résidus d’herbicides, d’insecticides et de fongicides chez les quinze salariés qui se sont prêtés à l’étude.
Cette actualité locale renforçait l’intérêt de la présence du groupe Greenpeace Bordeaux ce samedi 23 mars, dans le cadre de la semaine nationale des alternatives aux pesticides, avec un stand d’information aux abords du Miroir d’eau.
Une action d’une part pour sensibiliser le public sur les dangers environnementaux et sanitaires qu’engendrent une utilisation excessive des pesticides, mais aussi et surtout pour promouvoir des solutions alternatives, car elles existent !
Que ce soit en matière de viticulture ou en matière d’apiculture, l’industrialisation de l’agriculture et l’utilisation accrue d’insecticides en particulier, les néonicotinoïdes, met particulièrement en danger les hommes et les abeilles.
Alors que la Commission européenne peine à trouver un accord pour adopter un modeste moratoires de 2 ans sur 3 pesticides dont l’EFSA vient d’établir le caractère de risque pour les abeilles, Greenpeace réclame par ailleurs l’interdiction de 8 pesticides.
A l’aide d’une pétition initiée par Générations futures et l’UNAF,l’Union nationale de l’apiculture française, et de divers autres documents, nous avons donc sensibilisé le public à l’urgence de faire prendre les bonnes décisions par l’Union européenne sur ce dossier.
Quoiqu’il en soit, Greenpeace et toutes les associations partenaires de cette semaine sans pesticides http://www.semaine-sans-pesticides.com/ continueront de se mobiliser pour une agriculture écologique, seule à garantir des pratiques agricoles et une alimentation saines aujourd’hui et pour les générations futures.