Premier jour d’examen de la loi au Sénat

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Premier jour d’examen de la loi au ...

Le 5 février 2008

Mardi 5 février
12h 30 – 14h 30
300 personnes sont rassemblées place St Sulpice autour d’un pique-nique citoyen avec entr’autres les apiculteurs, Greenpeace, la Confédération paysanne, les Amis de la terre et leur mais géant… plutôt gonflé. Prise de paroles et débats autour du projet de loi se succèdent entre un sandwich au comté bio et un verre de cidre (bio).

16h45
La discussion générale commence au Sénat. L’hémicycle est au trois-quart vide sur un sujet pourtant fondamental pour l’avenir du pays. Les Ministres Borloo et Barnier prennent la parole, suivis du rapporteur (UMP) de la Commission économique, Jean Bizet. Celui-ci, comme prévu, s’illustre par des prises de positions subtiles et respectueuses (!…) du Grenelle et de la volonté des citoyens… Morceaux choisis du vengeur masqué de la cause OGM au Sénat :
« Il n’existe donc pas aujourd’hui d’alternative économiquement viable au soja OGM et il serait irréaliste d’imaginer une alimentation animale sans OGM ! » Nous n’en attendions pas moins de la part d’un rapporteur qui, par une série d’amendements grotesques, veut faire de cette loi sur les cultures d’OGM une véritable loi de contamination.
L’heure est grave ! M. Bizet va jusqu’ à craindre pour la France et l’Europe, si elles restent à l’écart des OGM, des « rétorsions (qui) vont prendre la forme de taxes à l’entrée des Etats-Unis pour des produits agricoles européens emblématiques, particulièrement pour nos vins, pour nos champagne, nos fromages, foie gras. »

© Greenpeace/Pierre Gleizes

A l’opposé, le sénateur (UMP) Jean-François Le Grand appelle au respect des décisions du Président de la République : « Je veux être l’interprète de l’esprit du Grenelle. » Au sein du Groupe UMP, le débat promet d’être agité.

Les orateurs des différents groupes se succèdent. Yves Detraigne, sénateur (UDF) de la Marne se distingue lui aussi par l’irresponsabilité de son intervention… « Il est temps que cesse l’hypocrisie (…) Je me félicite d’avoir voté contre l’inscription dans la constitution du principe de précaution dont la commission Attali vient de préconiser la suppression. (…) Je souhaite que nous choisissions le progrès contre l’obscurantisme, même médiatique. »

18h
500 personnes partent de la place St Michel pour rejoindre le Palais du Luxembourg dérrière une grand banderole « Protection : oui ! Contamination : non ! ». Une grande partie d’entre elles portent des lampions pour éclairer les sénateurs. La loi doit être une loi de protection de la production et de la consommation sans OGM.

20h
Fin de la discussion générale au Sénat. Venus de toute la France, les manifestants se dispersent.

22h
Reprise de la discussion au Sénat. On rentre dans le vif du sujet. Les amendements vont être discutés un par un jusque tard dans la nuit… A deux pas du Sénat, dans sa cellule de veille, Greenpeace reste mobilisé.