L’EnVert du décor #5 : Protégeons les lanceurs d’alerte !

À chaud !

Une élection présidentielle, c’est aussi le temps du questionnement sur la protection de nos droits et de nos libertés. Nos libertés d’expression, de réunion et de manifestation sont-elles suffisamment protégées ? Les droits fondamentaux sont-ils bien respectés ? La vigilance est de mise, tant certains programmes pourraient contribuer à la violation de certains droits.

Il suffit de se pencher sur les listes des journalistes, des militants des droits humains ou des défenseurs de l’environnement assassinés chaque année dans le monde pour avoir des sueurs froides. Le Brésil a, par exemple, connu récemment une série d’assassinats de militants écologistes. Au Honduras, le meurtre de Berta Cáceres Flores n’est toujours pas élucidé. Nos libertés ne sont jamais acquises et doivent être défendues chaque jour partout dans le monde. L’Europe non plus n’est pas à l’abri de dérives autoritaires et liberticides. Les manifestations des derniers jours en Hongrie contre une loi réprimant les associations, les médias et les universités en témoignent.

Face à ces menaces, l’existence d’une société civile dense, forte et mature est indispensable pour offrir un contre-pouvoir efficace. Des associations, des syndicats, des mouvements citoyens agissent au quotidien pour défendre l’intérêt général malmené par ceux qui se préoccupent avant tout de leur cas particulier. Nous pouvons citer les noms d’Antoine Deltour, à l’origine du LuxLeaks, ou de Florent Compain, poursuivi par la BNP Paribas pour avoir dénoncé l’évasion fiscale en dérobant des chaises dans une agence. Lorsque des États négocient en catimini des accords commerciaux (le CETA et le TAFTA en particulier), lorsque des banques usent et abusent des paradis fiscaux, lorsque des multinationales font passer leurs profits avant toute considération sociale ou environnementale, l’intérêt des populations ne prime plus.

Les candidats à la présidentielle française devraient se saisir avec plus de volontarisme de ce sujet. La récente loi Sapin 2 a défini une protection pour les lanceurs d’alerte, c’est vrai. Mais les citoyens et les associations restent à la merci de procédures juridiques intentées par des groupes privés aux richesses immenses. Et le risque est grand de voir à l’avenir se multiplier les procès « bâillons », ces procédures juridiques intentées par des entreprises dont le but est d’intimider et d’asphyxier financièrement les associations qui défendent l’intérêt général.

Et pourtant, sans le courage de certaines personnes qui osent défier les puissants pour dénoncer les petits ou grands arrangements qui lèsent en toute impunité l’intérêt du plus grand nombre, nos civilisations n’avanceraient guère. Combien de scandales soulevés sans lesquels nous n’aurions pas connu de réels progrès dans des domaines aussi variés que la protection de notre santé, de notre environnement, la lutte contre l’évasion fiscale ou la protection de nos données personnelles ?

Alors oui, si nous devions exprimer un point de vigilance très fort à l’égard des prétendants à la magistrature suprême, ce serait de leur rappeler que les militants des associations et les lanceurs d’alerte doivent être protégés. Car ils agissent pour le bien de tous et que nos libertés et nos droits, souvent acquis de haute lutte, doivent être respectés et défendus.

Éclairage sur la lutte contre le sida, avec AIDES

Aujourd’hui, 30 000 personnes vivant en France ont le VIH sans le savoir. Si nous disposons aujourd’hui de tous les outils pour mettre fin à l’épidémie, il reste encore du chemin à parcourir pour éradiquer le virus. Selon AIDES, la lutte contre les discriminations, l’abaissement des prix des médicaments et l’augmentation de l’aide au développement sont à prioriser.

Dans cette nouvelle vidéo de notre série « Éclairage sur », l’association nous fournit un précieux état des lieux de la lutte contre le VIH et les hépatites en France.

 

Moi citoyen-ne

Comment exercez-vous votre pouvoir de citoyen-ne ? C’est la question que nous vous posions vendredi dernier. Voici l’une des nombreuses contributions que nous avons reçues par mail ou en réaction à ce post Facebook !

Cette semaine, nous vous invitons à vous exprimer autour de la consommation responsable : comment accordez-vous votre façon de consommer à vos principes ? Pour contribuer, répondez en commentant cette publication ou en nous écrivant à moicitoyen-ne@greenpeace.fr. Nous publierons certaines de vos contributions dans notre prochaine newsletter et dans notre album en ligne.

Regard décalé

Vous avez du mal à dégager de la cohérence dans les propositions environnementales d’Emmanuel Macron ?

Cela s’explique : son programme écologique est peu convaincant, et ses prises de position sur la transition énergétique, sur l’exploitation des hydrocarbures ou encore du gaz de schiste manquent de clarté. Le fondateur du mouvement En Marche! a d’ailleurs très récemment changé d’avis sur l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, qu’il compte désormais construire malgré la médiation initialement prévue.

Cette semaine, c’est sur le programme d’Emmanuel Macron que Nicolas Meyrieux pose son regard corrosif !