Premier festival d’écologie urbaine et populaire

Du 13 au 15 mars à l’île Saint-Denis, le festival Effet de C.E.R. proposera du cinéma, des documentaires, des débats, des rencontres, de l’information, de l’éducation, des connexions, des exemples de résistances aux injustices sociales et environnementales. Afin d’entraîner les spectateurs à devenir acteurs de leur propre histoire et de leurs propres combats. Pour son édition 2009, Effet de C.E.R. ce sera donc 12 films et documentaires ainsi que 8 débats autour de 2 thématiques principales :

La mal bouffe :
Les problèmes de l’alimentation sont au coeur d’une série d’enjeux culturels, sociétaux, économiques et bien sûr de santé publique. La connaissance et la maîtrise citoyenne de la chaîne des acteurs de l’agroalimentaire est une question environnementale de premier plan. Si on retient, comme critères, pour le choix des denrées alimentaires, le fait qu’elles soient issues d’une agriculture respectueuse de l’environnement, privilégiant les produits de saison, économes en emballage, en distance de transports et traitant la question de l’utilisation de leurs déchets, on place la question du repas au coeur d’une problématique fondamentale. L’enjeu pour la santé publique est non moins considérable. En effet les rapports se succèdent et se ressemblent : les Français ont de sérieux problèmes de poids (3,5% des enfants sont obèses, 14,5% en surpoids, 17% d’obèses chez les adultes…). Plus grave, notre alimentation contient des teneurs en pesticides de plus en plus importantes, potentiellement dangereuses pour la santé, en particulier celle des enfants des classes populaires condamnés à la mal bouffe chronique pour raison économique.

Les résistances populaires à la crise de l’environnement :

La montée en puissance de la crise écologique touche de plein fouet les zones les plus pauvres. Lorsqu’en 2001, l’usine AZF explose, les quartiers populaires de Toulouse sont les plus fortement touchés. Lorsque l’air est pollué par les incinérateurs, ce sont les habitants à proximité de ces usines, situées le plus souvent dans les banlieues pauvres, dont les poumons sont atteints. Les enfants de Seine-Saint-Denis sont plus atteints de bronchiolite que ceux des quartiers protégés de l’Ouest parisien. Le saturnisme touche les habitants des logements anciens et dégradés. L’amiante tue à petit feu les ouvriers et les employés qui l’ont fabriquée et manipulée. Les premières victimes des dégradations climatiques sont les résidents des habitats précaires dans les zones inondables…

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