6e jour de perturbation du chantier de l'EPR

Climat

Ranville, dimanche 29 juin 2008 – 15 activistes de Greenpeace bloquent toujours et depuis vendredi matin la cimenterie Calcia à Ranville (Calvados), qui produit la totalité du ciment utilisé pour fabriquer le béton sur le chantier de l’EPR. Faisant suite à l’occupation des carrières de sable et de gravier alimentant le chantier en début de semaine, cette action marque le 6e jour de perturbation du chantier d’un projet dangereux, inutile et coûteux. A deux jours de la présidence française de l’Union européenne, Greenpeace pointe du doigt l’absurdité du nucléaire et l’importance d’une politique énergétique ambitieuse et responsable. Le choix de l’efficacité énergétique doit primer. « Aucun camion n’a pu charger de ciment vendredi. Aucun camion ne pourra en charger demain matin, précise Yannick Rousselet, chargé de la campagne énergie de Greenpeace. La coulée de béton prévu en début de semaine dernière, et repoussée au lundi 30 juin à Flamanville, ne pourra pas avoir lieu. En ayant bloqué durant trois jours les carrières de Montebourg, Lieusaint et Doville, et en restant désormais enchaînés au portail de Calcia, nous empêchons la reprise du chantier de l’EPR. Compte tenu de l’importance de l’enjeu, nous sommes fermement déterminés à rester le plus longtemps possible ! »A la veille de la présidence française de l’Union européenne, il est essentiel pour Greenpeace de pointer du doigt l’absurdité du choix de l’EPR et les mauvais choix énergétiques de la France. Le gouvernement doit tenir ses promesses du Grenelle et engager une politique d’efficacité énergétique ambitieuse.

Efficacité !
Pourquoi est-ce que la France s’entête à construire un nouveau réacteur très coûteux et complètement inutile, alors qu’elle dispose de solutions beaucoup plus efficaces, économiques, mais aussi plus sûres et rapides que le nucléaire ? La première de ces solutions est l’efficacité énergétique, c’est-à-dire la maîtrise de notre consommation et des économies d’énergie, qui à elles seules répondent aux enjeux des changements climatiques, de la sécurité énergétique et du pouvoir d’achat des Français.