Des niveaux jusqu’à 3269 fois supérieurs aux normes
Cette veste de pluie pour femme contenait un niveau de PFAS 3269 fois supérieur à la limite européenne.
© Fred Dott / Greenpeace
Résultats : sur les 56 articles testés, 18 (soit 32 %) contenaient des niveaux de substances chimiques dangereuses supérieurs aux limites fixées par la réglementation européenne, y compris trois articles pour enfants. Parmi ces substances, deux sont particulièrement préoccupantes : les phtalates et les PFAS. Au total, 14 articles présentaient une concentration en phtalates supérieure à la limite européenne, et sept pour les PFAS.
Ces chaussures pour enfants contenaient des niveaux de phtalates 55 fois supérieurs à la limite européenne.
© Florian Manz / Greenpeace
- Pour les pays producteurs, où les travailleurs et travailleuses peuvent y être exposés sans protection et où le rejet de certaines particules dans les cours d’eau et les sols peut contaminer l’environnement.
- Pour les pays importateurs, où les consommatrices et consommateurs peuvent également être exposés par le contact direct de la peau, par l’inhalation de fibres textiles présentes dans l’air et, dans le cas des bébés et des enfants, par exposition orale lorsqu’ils mettent les articles à la bouche. Ces substances chimiques dangereuses peuvent également se retrouver dans l’environnement lors du lavage, pour finalement atteindre les rivières et la chaîne alimentaire.
- Pour les pays vers lesquels nous envoyons nos textiles en fin de vie, et qui croulent sous nos montagnes de déchets.
Lire le rapport intégral (en anglais)
Shein en état de récidive
“Mettons fin à la fast fashion”. Le Ghana importe chaque année près de 120 000 tonnes de textiles usagés, causant une contamination de l’environnement à grande échelle.
© Kevin McElvaney / Greenpeace
Depuis, la plateforme a annoncé à plusieurs reprises avoir renforcé son système de gestion et de documentation des produits chimiques qu’elle et ses fournisseurs utilisent. Certains des produits incriminés ont été supprimés de la plateforme de vente en ligne. Trois ans plus tard, des produits similaires ont été remis à la vente, et force est de constater que les annonces de la marque sont restées sans effet puisque certains des produits testés en 2025 ne devraient tout simplement pas être disponibles sur le marché européen. Cela montre qu’on ne peut pas compter sur le seul bon vouloir des entreprises pour qu’elles fassent passer notre santé et notre environnement avant leurs profits. Il est donc nécessaire que le législateur intervienne.
Ce que demande Greenpeace
Atelier de réparation et de vente de vêtements de seconde main organisé par Greenpeace Allemagne à Hambourg.
© Joerg Modrow / Greenpeace
En France, une loi anti-fast fashion bien molle a été votée par le Sénat en juin 2025, et on attend toujours son adoption finale en commission mixte paritaire. L’ouverture récente d’une boutique Shein au BHV de Paris, et les ouvertures à venir dans plusieurs villes de province, ont ravivé la nécessité d’obtenir une loi forte. Pour la coalition “Stop fast fashion”, l’implantation de ces boutiques n’est rien d’autre qu’une tentative de la plateforme chinoise de légitimer sa présence dans le seul pays au monde à tenter de se doter d’une loi anti-fast fashion. Ce collectif demande également à la commission mixte paritaire d’adopter rapidement une loi ambitieuse et exhaustive.
La riposte s’organise !
Manifestation des militantes et militants de Greenpeace Allemagne contre la fast fashion, en octobre dernier à Berlin.
© Verena Brüning / Greenpeace
Les villes de province sur lesquelles Shein a jeté son dévolu ne sont pas en reste. Ainsi, à Dijon, nos militantes et militants ont protesté contre une ouverture d’un magasin Shein. Et un collectif a lancé cette pétition en ligne contre l’implantation de Shein à Grenoble. Soutenez-les en ajoutant votre voix !
À noter aussi que la dangerosité des jouets en vente sur des plateformes comme Shein vient d’être dénoncée par la Fédération européenne et française des jouets…
Alors, à l’occasion de cette “black week”, et à l’approche des fêtes de fin d’année, nous devons tous et toutes nous demander s’il est souhaitable – aussi bien pour notre santé, nos emplois et notre environnement – , de continuer à produire, consommer et jeter plus vite que ce que la planète peut supporter.
Retrouvez nos conseils pour une mode éthique et responsable.



