Référendum sur Notre-Dame-des-Landes : pourquoi il faut voter non !

Un désastre écologique

Outre qu’il repose sur des bases juridiques incertaines, ce projet va à rebours du programme adopté lors de la COP 21 qui s’est tenu cet hiver à Paris : maintenir l’augmentation des températures mondiales en deça d’1,5°C d’ici la fin du siècle, ce qui signifie réduire progressivement notre addiction économique au carbone et aux transports polluants, comme le transport aérien. L’argent dépensé pour ce projet serait bien mieux employé à financer une transition énergétique malheureusement à la traîne en France. Rappelons qu’un rapport d’experts récemment remis à Ségolène Royal parle de projet “surdimensionné”.

Par ailleurs, ce nouvel aéroport artificialiserait plus de 900 hectares de terres et supprimerait au moins 200 emplois agricoles. Or il est urgent en France de mettre un coup d’arrêt à la disparition des terres agricoles dans un monde soumis à une augmentation de la pression démographique. Par ailleurs, le terrain concerné est constitué de zones humides rares et indispensables à la biodiversité de l’écosystème local.

Une instrumentalisation politique

Enfin, nous réaffirmons qu’il est temps de changer de mode de gouvernance et d’en finir avec l’imposition de grands projets inutiles qui n’ont plus rien de démocratique. A ce titre, la procédure de référendum local ne doit pas nous duper : pourquoi un référendum local alors qu’il s’agit d’un enjeu national, voire global ? Les opposants au projet disposent-t-ils des mêmes moyens de propagande que Vinci ou que les services de l’Etat ? L’information donnée sur ce projet est-elle accessible à tous ? Tout porte à en douter.

A ce jour, cette initiative référendaire apparaît ainsi bien plus comme une instrumentalisation des populations locales pour faire taire les opposants plutôt que comme l’instauration d’un débat public en bonne et due forme. Ce n’est pas ainsi que le dialogue environnemental doit être mené dans un monde post-COP21, dans une démocratie adulte et consciente des enjeux écologiques.

Autant de raisons donc de s’engager contre ce projet et de faire entendre notre voix à quelques semaines du référendum, pour convaincre autour de nous. Vous pouvez d’ores et déjà signer (et partager) l’appel à voter non au référendum. Un appel qui s’inscrit dans la continuité de la lutte contre ce projet climaticide.

Pour suivre la mobilisation contre l’aéroport de NDDL et y participer, rendez-vous sur la page de l’ACIPA et sur ce site.