DÉNI SCIENTIFIQUE ET ARNAQUES EN VUE. C’EST LE MOMENT DE DONNER VOTRE AVIS, JUSQU’AU 16 MAI. Pouvez vous nous aider [Avis du public à adresser avant le 16 mai à minuit : « ddt-irrigation@vienne.gouv.fr»?]
– Le préfet de la Vienne attribue en ce moment une AUP (autorisation unique pluriannuelle) : elle définit les volumes d’eau prélevables pour l’irrigation pour une durée de 8 ans.
Au lieu de s’appuyer sur les analyses scientifiques récentes (étude HMUC), il se base sur des chiffres anciens (2012!) et autorise le doublement des volumes prélevables (22 millions de m3) au lieu des 13,6 millions recommandés par l’étude HMUC. D’autant que la réalité des prélèvements depuis 5 ans représente 14 millions de m3.
Il autorise en outre une augmentation notoire des prélèvements dans les nappes phréatiques profondes alors que la loi demande de privilégier cette eau de qualité pour l’eau potable et la préservation les milieux aquatiques. Alors qu’en même temps la qualité de l’eau au robinet se dégrade fortement.
ci-dessous le communiqué de presse du collectif Voix d’eau: Vienne Nature, la LPO, l’UFC Que choisir, les coquelicots de Chatellerault, l’ACEVE, l’ADEMA, Greenpeace Poitiers.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE : BASSIN du CLAIN : Qui veut doubler les prélèvements ?
Passer de 13 à 22 millions de m3, ce n’est pas vraiment doubler mais nous n’en sommes pas loin.
13 millions c’est le volume prélevable en été pour l’irrigation fixé par l’étude HMUC-Hydrologie, Milieux, Usages, Climat-Ce volume a été validé en Juin 2023 par la Commission Locale de l’Eau.
22 millions par an en été c’est ce que voudrait le préfet POUR 8 ANS avec révision possible on ne sait pas quand.
Son projet d’arrêté a été mis discrètement en consultation publique jusqu’au 16 mai minuit. Depuis 2012 les irrigants avaient droit à 18 millions et ils les ont respectés. En effet ils n’ont consommé en moyenne les 5 dernières années que 14 Millions. Rien ne justifie ces 22 millions : la ressource disponible est incapable de les fournir sans dégâts majeurs sur le débit d’étiage des cours d’eau et les nappes qui les alimentent. Il faut appliquer, avec déjà 2 ans de retard, les résultats incontestables d’HMUC. Nier les connaissances scientifiques ne remettra pas d’eau dans les nappes
L’autre grand perdant de ce projet c’est l’eau potable. L’augmentation globale des prélèvements en été la met en danger mais le pire c’est que 4 millions de m3 pour l’irrigation au lieu de 3,3 millions seront prélevés dans les nappes profondes que la loi-le Schéma Directeur Loire Bretagne-réserve à l’eau potable. C’est une augmentation notable alors que tout plaide pour une diminution urgente : pollution chronique des eaux superficielles et baisse de débit de captages comme Fleury, Cuhon …Il faut planifier un abandon rapide des pompages agricoles dans les nappes profondes.
Ces choix indéfendables la préfecture a préféré les soustraire à l’épreuve de l’enquête publique ; prétexte : il y a 8 ans la précédente autorisation de prélèvement a eu droit à une enquête et la nouvelle autorisation ne ferait que « renouveler » l’ancienne. Donc pas d’enquête. Cette fiction d’un renouvellement est invraisemblable : tout a changé depuis 2017 : 10,5 millions de volumes dits « provisoires » autorisés illégalement en été ont disparu. Ils étaient accordés aux privilégiés embarqués dans des projets de méga-bassines. On en retrouve 4 millions sous forme d’augmentation des prélèvements légaux d’été, on retrouve le reste en hiver : 6,6 millions de m3 pour remplir des bassines …qui n’existent pas. Ce n’est plus le même projet. Les citoyens oint droit à une véritable enquête
Dernier moyen d’augmenter les pompages d’irrigation : la préfecture oublie de préciser que les 6,6 millions de m3 nouvellement autorisés en hiver pour remplir des réserves dites «de substitution » viendront en déduction des volumes prélevables autorisés en été. C’est le principe de la substitution : on pompe par anticipation en hiver des volumes qu’on ne pompera pas l’été suivant. L’État doit là-dessus respecter les règles qu’il a établi afin de soulager les milieux.
ci-dessous la lettre adressée au préfet :
2025_04_14_Courrier_interassociatif_Captage_d’eau_potable