Oreo, Mondelez, Wilmar : stop à la destruction des forêts tropicales

Demandons aux multinationales de l’alimentaire d’en finir avec l’huile de palme issue de la déforestation

14 novembre : les activistes de Greenpeace USA livrent un Oreo géant devant le siège international de Mondelez, à Chicago. L’installation dévoile un biscuit saveur “déforestation”. © Matt Marton / Greenpeace

En Indonésie, la déforestation se poursuit à un rythme alarmant. La majorité de cette déforestation est due au besoin de faire de la place pour des plantations de palmiers à huile, toujours plus nombreuses. L’huile de palme récoltée est ensuite utilisée pour des produits quotidiens comme les biscuits, le chocolat et le shampoing.

Nous devons protéger les forêts tropicales. Il est encore temps. Ces écosystèmes sont notre meilleure défense contre les changements climatiques et abritent des espèces uniques et précieuses que nous ne pouvons pas nous permettre de laisser disparaître.

Des pelleteuses défrichent des tourbières et des forêts pour la construction de canaux de drainage dans une concession de palmiers à huile de PT Andala Sukses Makmur, filiale de Bimitama Agri Ltd. © Kemal Jufri / Greenpeace

Voilà ce que nous pensons des biscuits Oreo. Beaucoup d’entre vous apprécient peut-être le goût de la crème de vanille combinée à ce biscuit chocolaté. Mais savez-vous que ces gâteaux mondialement connus sont liés à de la déforestation et affectent très fortement la vie de celles et ceux qui habitent la forêt, au premier rang desquels les orang-outans ?

Une récente enquête de Greenpeace révèle qu’une grande partie de l’huile de palme utilisée par Mondelez, le fabricant des biscuits Oreo, est produite par des entreprises qui détruisent la forêt et ravagent l’habitat des orang-outans, les poussant toujours plus près de l’extinction.

Il y a presque 10 ans, Mondelez avait promis d’éliminer la destruction des forêts et les violations des droits humains de ses chaînes d’approvisionnement d’ici 2020. Mais Mondelez utilise toujours aujourd’hui une huile de palme provenant d’entreprises qui détruisent les forêts tropicales.

Nos dernières études cartographiques montrent qu’entre 2015 et 2017, 22 des entreprises fournissant de l’huile de palme à Mondelez ont défriché plus de 70 000 hectares de forêts tropicales – une surface équivalente à sept fois Paris ! Sur ces 70 000 hectares, 25 000 étaient habités par des orang-outans.

Ensemble, nous avons le pouvoir de sauver les forêts tropicales indonésiennes

 

Mondelez promet à ses consommateurs et consommatrices du “snacking made right” (“le grignotage juste”). Mais il n’y a rien de “juste” dans le fait de vendre des produits utilisant une huile de palme qui décime les orang-outans et alimente la crise climatique. Mondelez achète une grande partie de son huile de palme à Wilmar International – plus gros négociant en huile de palme au monde, incapable de faire la démonstration que son huile n’est pas issue de la déforestation.

Septembre 2018, Indonésie : 23 activistes de Greenpeace bloquent une raffinerie d’huile de palme appartenant au plus grand négociant en huile de palme au monde, Wilmar International. © Rendra Hernawan / Greenpeace

Un grand groupe comme Mondelez a une responsabilité en matière de protection des forêts tropicales. Ce groupe doit tenir sa promesse et rompre ses relations commerciales avec Wilmar jusqu’à ce que ce dernier prouve que son huile de palme n’est pas liée à de la déforestation. Si Mondelez agit, d’autres marques pourraient suivre cet exemple.

Ensemble, nous avons le pouvoir de sauver les forêts tropicales indonésiennes. Mais nous avons besoin de vous. Aidez-nous à rendre visible cette campagne, de sorte que Mondelez n’ait plus d’autre choix que de rompre ses relations commerciales avec Wilmar et de cesser d’utiliser une huile de palme responsable de la destruction de forêts.

Il ne s’agit pas que d’Oreo et de son biscuit mondialement connu. C’est toute une industrie qui doit changer. Nous ne nous arrêterons pas tant que ce changement radical n’aura pas eu lieu. L’huile de palme peut être produite sans détruire les forêts tropicales, sans conduire des espèces à l’extinction et sans violer les droits humains. Mobilisons-nous pour que cette industrie nettoie ses chaînes d’approvisionnement une bonne fois pour toute.