Le Président Obama crée la plus grande réserve marine du monde

 

Le parc national de Mu Koh Lanta Marine, en Tahïlande

Créer des sanctuaires pour préserver la richesse de la biodiversité marine

De nombreuses menaces pèsent sur les océans : surpêche, extraction minière et pétrolière, dérèglements climatiques… Aujourd’hui, les représentants de gouvernements du monde entier se réunissent à New York, au siège des Nations unies, pour mettre en place un traité visant à protéger les océans. Deux tiers de nos océans se situent en dehors de tout contrôle étatique, c’est ce que l’on appelle la haute mer. La législation permettant la protection de ces régions est lacunaire et les océans en souffrent. Le Sommet sur les océans qui se tient en ce moment à New-York, auquel participe une délégation de Greenpeace, a pour objectif de fixer des règles permettant de combler ces lacunes.

Créer des réserves préserve la biodiversité marine. Des études ont démontré que les réserves marines permettaient de quadrupler la biomasse de la faune et de la flore sous-marines. Elles servent notamment de zone de reproduction pour des espèces menacées, telles que les baleines ou les tortues de mer, et contribuent au renouvellement plus rapide des stocks de poissons.

Par ailleurs, les Etats côtiers ressentent les effets de la pêche industrielle. Nombreuses sont les communautés qui dépendent de la pêche pour survivre, et elles souffrent du dépeuplement des océans dû à des méthodes dévastatrices et à une pression de pêche trop forte.

Les réserves marines peuvent également nous aider à nous protéger des effets des changements climatiques. Elles contribuent très largement à augmenter la résilience des écosystèmes marins contre les impacts des dérèglements climatiques, telle que l’acidification des océans. Les océans sont de véritables réservoirs de carbone : les organismes marins emmagasinent plus de la moitié du carbone au niveau mondial.

Pour des océans en bonne santé, nous devons être plus ambitieux

Moins de 1% des océans sont protégés, alors que les scientifiques préconisent au moins 30% de réserves marines afin de maintenir des océans en bonne santé. La route permettant de sécuriser un accord global et contraignant pour la protection des zones de haute mer est encore longue.

Il est urgent et nécessaire de mettre en place un plan d’actions pour faire face aux nombreuses menaces qui pèsent sur les océans. Les gouvernements se sont déjà engagés à protéger 10% des eaux côtières et des zones maritimes d’ici à 2020. C’est un premier pas essentiel mais de nombreux pays sont encore loin de cet objectif.