L’Amazonie s’invite à Paris

Des lettres géantes installées sur le parvis de l’hôtel de ville

“A.M.A.Z.O.N.I.A”. Ces huit lettres géantes ont été installées sur la place de l’hôtel de ville à Paris pour alerter sur les dangers de la déforestation et interpeller les responsables politiques. Elles voyageront dans plusieurs villes européennes avant d’atteindre Belém, au Brésil, pour la COP30. Cette 30e Conférence des Nations unies réunira en novembre plus de 190 pays pour évaluer et renforcer leurs engagements contre le réchauffement climatique. A deux mois de cet évènement qui aura lieu aux portes de l’Amazonie, ce précieux écosystème reste  plus que jamais menacé. 

Greenpeace France, accompagnée de cinq représentantes et représentants de peuples autochtones du Brésil, dépose des lettres géantes AMAZONIA sur le parvis de l’Hôtel de ville de Paris afin de sensibiliser le public à la déforestation qui menace l’Amazonie.

Pourtant, l’Amazonie est essentielle à l’équilibre climatique et à la biodiversité mondiale :

Découvrez dans sur cet article les 10 raisons pour lesquelles il est indispensable de protéger la forêt amazonienne

Malheureusement, les engagements pris jusqu’ici pour protéger les forêts restent fragiles. Le moratoire sur le soja, qui vise à interdire la commercialisation de soja cultivé sur des terres déforestées après 2008, est régulièrement attaqué par l’agro-industrie. Les incendies, intentionnellement provoqués par l’agro-industrie pour déforester, on atteint des niveaux records : en 2024, 6,8 millions d’hectares ont brûlé, soit plus du double de la surface de la Belgique. Déjà 17 % des forêts originelles ont disparu et 38 % du biome est dégradé.

La destruction continue et ne faiblit pas. Si l’accord commercial entre l’UE et le Mercosur entrait en vigueur, ce processus pourrait s’accélérer et condamner certaines parties de l’Amazonie. Par ailleurs, le règlement européen de lutte contre la déforestation, qui doit entrer en vigueur à la fin d’année, a déjà été lui aussi attaqué par les agro-industriels et reporté d’une année. Nous demandons aux décideurs de prendre leurs responsabilités et d’engager la mise en application du règlement dès janvier 2026, sans détricotage et avec des moyens à la hauteur des enjeux. 

Des représentant·es des peuples autochtones brésilien sur place

Prendre des engagements pour protéger les forêts, c’est aussi soutenir celles et ceux qui luttent pour les défendre. En cette journée mondiale de l’Amazonie, cinq représentant·es de peuples autochtones du Brésil  et membres de l’Articulation des peuples autochtones du Brésil (APIB) nous ont rejoints à Paris pour témoigner des conséquences de la déforestation sur leurs terres et alerter sur l’urgence d’agir contre la destruction de ces écosystèmes.

Greenpeace France, accompagnée de cinq représentantes et représentants de peuples autochtones du Brésil, dépose des lettres géantes AMAZONIA sur le parvis de l’Hôtel de ville de Paris afin de sensibiliser le public à la déforestation qui menace l’Amazonie.

Les peuples autochtones protègent la forêt et, au Brésil, leurs territoires abritent 58 % du carbone. Mais ils font face à l’orpaillage, l’agrobusiness et aux projets destructeurs qui menacent leurs terres et leur survie.

En amont de la COP, les décideurs doivent agir

À deux mois de la COP30, l’Union européenne doit de toute urgence :

Greenpeace, qui sera aussi présente à Belém, appelle dès aujourd’hui les responsables politiques qui s’apprêtent à se réunir à cette occasion à adopter un plan d’action ambitieux et coordonné pour mettre fin à la déforestation d’ici 2030.

Projection sur les lettres géantes à Paris

Une projection a ensuite illuminé les lettres “A.M.A.Z.O.N.I.A”, rappelant que protéger cette forêt, c’est protéger notre avenir commun.

 

Crédits photos : © Laure Playoust / Greenpeace