Visite du Président Zuma : une occasion unique de faire le bon choix

Climat

Paris, le 1er mars 2011 – Demain le Président sud-africain Jacob Zuma sera en visite officielle en France. Il sera question de choix énergétiques pour son pays et, évidemment, du nucléaire. Greenpeace souhaite s’assurer que la visite de Jacob Zuma lui permettra d’avoir toutes les informations nécessaires sur l’état du nucléaire français avant de faire un choix énergétique majeur.

« Alors que le gouvernement s’apprête à étaler son argumentaire commercial habituel, Greenpeace suggère au président sud-africain d’aller plutôt visiter le chantier de Flamanville et de demander à rencontrer l’Autorité de sûreté nucléaire française, déclare Sophia Majnoni d’Intignano, chargée de campagne Nucléaire pour Greenpeace France. Le chantier EPR français, comme le finlandais, démontre que l’industrie nucléaire française n’est pas fiable. Par ailleurs, le président Zuma pourrait aussi se renseigner auprès de l’ASN sur les anomalies récemment constatées dans les centrales françaises. »

Ce que la visite officielle ne montrera pas

Le chantier EPR de Flamanville a officiellement deux années de retard (annonce faite en juillet 2010 par Areva). Le coût annoncé au départ était de 3,3 milliards d’euros et Areva parle déjà d’un coût global de 5 milliards. Le chantier finlandais présente un bilan encore pire : la construction accuse, à ce jour, un retard de quatre ans et le coût est passé de 3 milliards à 5,7 milliards d’euros.

Le président sud-africain devrait aussi savoir que sur les 58 centrales françaises en fonctionnement, 34 présentent une défaillance (annonce faite par EDF le 1er février). EDF elle-même reconnaît que ces anomalies pouvaient avoir « des conséquences potentielles sur la sûreté des installations concernées ».

Le nucléaire, le pire des choix

« L’état des centrales dans le pays le plus nucléarisé du monde a de quoi inquiéter… Cela doit faire réfléchir les pays qui sont à la croisée des chemins, comme l’est l’Afrique du Sud, ajoute Sophia Majnoni. Alors que la France est censée être le pays le plus capable de gérer l’énergie nucléaire, on voit qu’elle éprouve les pires difficultés. Un pays avec peu d’expérience dans ce domaine et sans autorité de sûreté indépendante court à la catastrophe. L’exemple français est une excellente raison pour le Président Zuma de ne pas s’engager dans l’impasse nucléaire. L’Afrique du Sud possède des ressources illimitées en matière d’énergies renouvelables, il faut faire le choix de l’avenir dès maintenant ! »