PLF 2026 : le gouvernement rompt à nouveau avec la transition écologique et sociale
Le projet de loi de finances (PLF) 2026 confirme les choix d’austérité du gouvernement, au détriment de la transition écologique, des services publics et de la justice sociale. Pour Greenpeace France, ce budget fragilise la capacité des collectivités locales à agir et épargne les plus riches et les grandes entreprises polluantes.
Des reculs budgétaires inquiétants
- MaPrimeRénov’ et Fonds Vert : réduction drastique des moyens, mettant en danger les projets de rénovation et d’adaptation énergétique des collectivités.
Pour Nicolas Nace, chargé de campagne transition énergétique à Greenpeace France :
« À l’heure où de plus en plus de territoires en France subissent les conséquences du réchauffement climatique – sécheresses, inondations, crise énergétique – diviser par deux le Fonds Vert est une erreur stratégique majeure. »
Il reprend : « Le gouvernement ne peut pas freiner la transition énergétique et bloquer les collectivités locales dans leurs projets de rénovation, d’adaptation aux enjeux écologiques et énergétiques. C’est une nouvelle trahison des engagements écologiques et climatiques pris par la France. »
- Contribution des entreprises et des plus riches : la surtaxe des grandes entreprises est réduite, aucune mesure structurelle n’est prise pour taxer les dividendes ou les rachats d’actions des entreprises polluantes, et l’ISF climatique n’est toujours pas instauré.
Pour Lorelei Limousin, chargée de campagne climat pour Greenpeace France :
« Bien que chaque jour réserve son lot de nouvelles catastrophiques pour le climat, le gouvernement préfère épargner les plus riches et les grandes entreprises polluantes plutôt que de se donner les moyens d’agir. Taxer les profits, les dividendes et les rachats d’actions des grandes entreprises polluantes et instaurer un ISF climatique permettraient de lever des milliards d’euros pour la transition écologique. Cela soutiendrait aussi les services publics en France et les pays en développement face à la multiplication des impacts du dérèglement climatique. Cette politique d’austérité pour le climat est injuste et inacceptable : il est temps que ceux qui possèdent le plus contribuent réellement à l’avenir de tous. »
Pour une fiscalité juste
Greenpeace France appelle les parlementaires à :
- rejeter les coupes dans les politiques climatiques et sociales ;
- refuser les cadeaux fiscaux aux grandes entreprises polluantes ;
- porter une vision ambitieuse de la justice fiscale et écologique ;
« Ce budget acte une austérité climatique et sociale à rebours des urgences. En réduisant les moyens dédiés à la transition écologique tout en préservant les plus riches et les entreprises polluantes, le gouvernement fait le choix du court terme au détriment de l’intérêt général. Dans un contexte où chaque vote parlementaire compte, nous appelons les députés à refuser ce modèle injuste et à défendre un budget qui protège le climat, les citoyennes et citoyens, et la démocratie », conclut Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.