Greenpeace s’attaque au côté obscur de Volkswagen

Climat

Paris, le 28 juin 2011 – Greenpeace lance une campagne pour dénoncer l’influence néfaste du constructeur automobile Volkswagen sur la politique climatique européenne: www.VWdarkside.com.

« Contrairement à ce que pourrait laisser penser les campagnes de communication très « greenwashing » de Volkswagen, le constructeur automobile allemand bloque tout progrès dans la lutte contre les changements climatiques« , explique Anaïz Parfait, chargée de campagne climat pour Greenpeace. « Non seulement Volkswagen met sur le marché des véhicules qui émettent trop de CO2, mais la marque fait pression, en coulisses, à Bruxelles, contre un renforcement des normes énergétiques européennes. Le constructeur allemand œuvre pour empêcher l’Europe de passer à un objectif de 20 à 30% de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020. »

Le site www.VWdarkside.com, disponible en cinq langues et lancé partout dans le monde (plus de 12 pays de l’Europe à la Chine en passant par les Etats-Unis), présente la suite du phénomène mondial « the force », publicité Volkswagen sur le thème du film « La guerre des étoiles » visionnée plus de 40 millions de fois sur Youtube et primée au festival international de la créativité à Cannes la semaine dernière. A Paris et à Londres des affiches ont été disposées ce matin dans des endroits stratégiques pour inviter le public à « rejoindre la rébellion » via le site Internet.

L’Étoile noire VW menace la planète

Dans un rapport publié aujourd’hui (disponible ici :), Greenpeace révèle notamment que Volkswagen se sert de ses appuis politiques pour faire pression contre les principales lois environnementales et que la marque n’a pas standardisé sa technologie la moins émettrice de CO2 (en 2010, les modèles les plus économes représentaient seulement 6% des ventes du groupe).

« Pour une marque qui affirme vouloir devenir « le constructeur automobile le plus écologique au monde« , Volkswagen a encore du chemin à parcourir », ajoute Anaïz Parfait. « Mais la firme allemande a encore le choix de faire progresser l’Europe et de porter une dynamique bénéfique pour le climat, l’économie et l’emploi. »

Des entreprises et des gouvernements montrent la voie

Alors que Volkswagen pèse de tout son poids pour bloquer un objectif ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, d’autres grandes entreprises comme Danone, Google, Ikea ou Axa ont compris qu’un objectif de réduction de 30 % pour l’Union européenne serait porteur d’emplois et d’innovations technologiques.

Côté gouvernements, certains progressistes comme le Royaume Uni, la Suède, l’Espagne ou la Grèce, portent depuis des mois un objectif bien plus ambitieux que la France. La ministre de l’Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet, qui s’est positionnée la semaine dernière en faveur d’une réduction de 25 % de réduction, est loin de faire de la France un leader en la matière.