COP30 : de Paris à Belém, la France à l’épreuve de son ambition climatique
À l’occasion de l’ouverture de la COP30 à Belém (Brésil), aux portes de l’Amazonie, Greenpeace presse les gouvernements à intensifier leur efforts pour respecter les engagements de l’accord de Paris : maintenir le cap de 1,5 °C de réchauffement global et transformer le principe de justice climatique en actes, en soutenant financièrement les pays les plus vulnérables. Pour cela, les États doivent sortir des énergies fossiles, mettre un terme à la déforestation et faire payer l’industrie des énergies fossiles pour sa responsabilité dans la crise climatique.
La COP30 qui s’ouvre ce lundi 10 novembre à Belém doit voir les gouvernements redoubler d’efforts pour tenir les engagements pris il y a dix ans dans l’accord de Paris. Pour la première fois cette année, la COP est organisée à l’orée de la plus grande forêt tropicale du monde, l’Amazonie, mettant en lumière le fléau de la déforestation. C’est l’occasion de rappeler que climat et biodiversité sont indissociables, les forêts primaires et tropicales jouant un rôle vital dans la régulation du climat.
Dans ce contexte, la France, qui revendique un leadership climatique avec l’Union européenne, pourrait jouer un rôle-clé. Pour cela, elle devra :
- défendre l’instauration de taxes sur les profits destructeurs de l’industrie des énergies fossiles, pour renforcer les financements climat publics et aider les pays du Sud à effectuer leur transition, à s’adapter et à réparer les dégâts du changement climatique ;
- défendre un plan de réponse international visant à maintenir l’objectif +1,5 °C pour compenser le manque d’ambition des contributions nationales, engageant les États sur des trajectoires rapides et équitables de sortie de toutes les énergies fossiles ;
- participer à planifier la fin de toute déforestation pour 2030 : la France doit déployer tous ses efforts diplomatiques pour faire adopter un plan d’action international à la COP30, afin de faire respecter l’objectif adopté lors de la COP28. Elle doit être motrice pour garantir un accès direct aux financements pour les peuples autochtones.
Pour Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France : « Aux portes de l’Amazonie, les gouvernements n’ont plus d’excuses. Sortir des énergies fossiles, protéger les forêts et faire payer l’industrie des énergies fossiles sont des objectifs réalistes, mais surtout indispensables au respect de la trajectoire de +1,5 °C. Cette COP doit placer l’action et la mise en œuvre concrète au cœur de ses décisions et associer pleinement les peuples autochtones et les communautés locales. »
Enfin, la COP30 sera un succès si les décideurs politiques écartent les fausses solutions comme les crédits carbone ou les biocarburants. Les dommages à l’environnement causés par ces propositions étant reconnus, voire dénoncés par les scientifiques, elles doivent cesser d’être un échappatoire vers l’inaction.
Notes aux rédactions :
Pour aller plus loin sur le contexte de cette COP30 et les demandes de Greenpeace, vous pouvez consulter le brief presse COP30.
Porte-paroles disponibles :
- Jean-François Julliard
directeur général, à Belém du 5 au 10 novembre, puis depuis Paris à son retour. - Lorelei Limousin
chargée de campagne Climat, à Belém du 7 au 22 novembre. - Clément Helary
chargé de campagne Forêts, depuis Paris. - Sarah Roussel
chargée de campagne Climat, depuis Paris.