Enquête : pêche destructrice dans l’océan Indien

Lire le rapport d’enquête (en anglais).

Murs de la mort, DCP, sennes… l’ingéniosité humaine au service du pire

Les constats du rapport d’enquête sont alarmants :

Diable des mers capturé accidentellement dans les filets d’un thonier battant pavillon iranien.
Février 2021, © Abbie Trayler-Smith / Greenpeace

Navire chinois pêchant le calamar dans l’océan Indien.
Février 2012, © Abbie Trayler-Smith

Dispositif de concentration de poissons dans l’océan Indien.
© Will Rose / Greenpeace

Le pillage peut et doit cesser

Les multiples scènes de pillage qu’on pu constater nos équipes sur place sont le symptôme de l’échec de la gouvernance des pêcheries, dominée par les intérêts court-termistes des flottes des pays industrialisés, et caractérisée par des quotas de capture trop élevés et l’emploi de techniques de pêche destructrices.

La “haute mer”, c’est-à-dire l’espace océanique qui se situe au-delà des frontières nationales, ne fait à l’heure actuelle l’objet d’aucune protection. Pour que la haute mer ne soit plus une zone de non-droit où les navires de pêche industrielle font ce qu’ils veulent, l’ONU travaille actuellement à l’élaboration d’un traité international sur la protection des océans. Greenpeace est mobilisée pour que ce traité soit ambitieux et qu’il jette les bases juridiques qui permettront, à terme, la création d’un réseau mondial de réserves marines. Pour permettre le rétablissement de la vie marine et assurer sa pérennité, les scientifiques recommandent que ce réseau prévoie une protection intégrale pour au moins 30 % des océans.

Aujourd’hui, l’Union européenne et la France doivent cesser leur double jeu qui consiste à préserver les intérêts de l’industrie thonière tout en affichant une volonté de protéger les océans. Lors de la prochaine réunion de la CTOI en juin prochain, la France doit se positionner en faveur de la réduction du nombre de DCP autorisés et des quotas de pêche du thon albacore, et soutenir l’adoption d’un traité ambitieux à l’ONU.

Aidez-nous à faire en sorte que ce futur traité ne protège pas les intérêts des industriels, mais ceux des écosystèmes marins, de leurs ressources et des populations qui en dépendent.