Voyage en eaux troubles : en route vers l’inconnu

 

Mais cela était sans compter sur une météo capricieuse et difficilement prévisible. Une fois arrivés sur place, les vagues étaient bien trop fortes pour pouvoir mettre les sous-marins à l’eau en toute sécurité. Qu’à cela ne tienne ! L’équipage de l’Esperanza est plein de ressources, et surtout fort impatient de collecter les toutes premières images du récif dans son milieu naturel.

C’est donc à l’aide d’une petite caméra étanche que le récif de l’Amazone a pu être filmé pour la première fois. L’eau était claire et la visibilité parfaite. L’enthousiasme au sein de l’équipage était à son apogée.

Crédits : Marizilda Cruppe / Greenpeace.

Cette opportunité d’observer le récif d’aussi près était inespérée pour les scientifiques qui l’ont découvert et qui sont à bord avec Greenpeace. Depuis leur arrivée sur l’Esperanza, ils trépignaient d’impatience. Comme nous tous, il faut bien l’admettre.

Pourtant, la journée n’aura pas été de tout repos. L’autorisation de réaliser des images sous-marines qui devait nous parvenir des autorités maritimes brésiliennes a mis un certain temps avant d’arriver… Tellement de temps qu’une fois sur place, prêts à plonger, nous ne l’avions toujours pas. La frustration a commencé à se faire sentir et le moral des troupes, qui s’étaient tant investies pour préparer cette mission, n’était pas au plus haut. Mais il faut croire que nous avons une bonne étoile : à la mi-journée, nous apprenons que nous pouvons finalement effectuer notre travail de documentation dans les eaux brésiliennes.

Il n’a pas fallu nous le dire deux fois. Quelques instants plus tard, la caméra était à l’eau et nous étions tous agglutinés derrière l’écran de contrôle pour essayer d’apercevoir au-dessus d’une épaule ce mystérieux récif. Pour bien vous représenter la scène, vous pouvez imaginer un bar bondé un soir de match. Vous l’avez ? A peu de choses près, l’ambiance était la même. Avec encore plus de ferveur.

crédits : Marizilda Cruppe / Greenpeace.

Les scientifiques sont en ce moment même en train d’analyser les premières images. Ils ont déjà pu distinguer trois nouvelles espèces d’éponge qui n’avaient pas été identifiées lors des prélèvements qu’ils avaient effectués en 2016, et qui avaient déjà permis de reconnaître plus de 60 espèces différentes !

Le prochain arrêt de l’Esperanza se situe un peu plus au nord, au centre du récif. Croisons les doigts pour que l’océan soit clément et nous permette d’enregistrer un maximum d’images depuis nos deux petits sous-marins. Quoi qu’il en soit, les premiers essais sont très encourageants. Le récif de l’Amazone semble bien tenir ses promesses.

 

 

Ne laissons pas l’industrie pétrolière prendre le risque de ruiner la beauté de cet écosystème. Rejoignez Greenpeace et demandez à Total et BP d’abandonner leurs projets d’exploration dans la région.