Une immense banderole déployée sur le Champ-de-Mars pour dénoncer les responsables du sabotage de l’accord de Paris sur le climat

Crédits photo (© Greenpeace)

À l’occasion des 10 ans de l’accord de Paris, Action Justice Climat, ANV-COP21 et Greenpeace France ont déployé ce matin une banderole de 300 mètres carrés sur le Champ-de-Mars, dénonçant 10 ans de sabotage climatique et faisant apparaître les visages d’Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Vincent Bolloré, Patrick Pouyanné, Jeff Bezos et Donald Trump. Ces visages symbolisent les différentes forces politiques et privées qui torpillent la lutte contre le changement climatique. Ces responsables politiques, ces dirigeants d’entreprises polluantes et ces milliardaires représentent un système destructeur qui défend les intérêts privés et les profits de quelques-uns au détriment de la protection des populations et particulièrement des plus vulnérables face à l’urgence climatique.

Des photos et vidéos de l’action sont disponibles sur ce lien

« Dix ans après l’accord de Paris, le climat s’emballe à cause de la faiblesse et de l’irresponsabilité de nos décideurs politiques. Ils ont cédé aux sirènes d’intérêts privés puissants aux dépens de l’intérêt général, de la justice climatique et des populations qui subissent de plus en plus directement les effets de la crise climatique. Si on ne résiste pas, la vague réactionnaire actuelle ne fera qu’accélérer notre chute », constate Sarah Fayolle, chargée de campagne Climat à Greenpeace France.

« Chacun des visages représentés sur la banderole incarne une forme de sabotage climatique : de la destruction climatique assumée de Donald Trump au climato-cynisme d’Emmanuel Macron, en passant par la désinformation climatique orchestrée par des acteurs privés comme Vincent Bolloré. Chacun, à son niveau, sabote la possibilité d’améliorer nos conditions de vies et contribue à creuser les inégalités avec les populations les plus vulnérables aux aléas climatiques, pourtant les moins responsables », explique Léa Geindreau, coordinatrice générale d’Action Justice Climat Paris.

On trouve aussi sur cette banderole le visage de Patrick Pouyanné, à la tête de la major pétro-gazière TotalEnergies, fer de lance de l’expansion fossile dans le monde. Jeff Bezos représente ces milliardaires dont le mode de vie et les investissements alimentent la crise climatique. Marine Le Pen incarne l’extrême droite française, qui a montré, aux Parlements français et européen ces dernières années, sa médiocrité et sa dangerosité sur les enjeux climatiques, comme sur les enjeux sociaux qui y sont liés.

L’accord de Paris a permis de fixer l’objectif vital de limiter le réchauffement climatique au plus près de 1,5 °C [1]. Il doit être défendu car franchir ce seuil de +1,5 °C aurait des conséquences graves et irréversibles pour les écosystèmes et les populations. Chaque dixième de degré compte. « Nous ne nous résignerons pas et continuerons nos actions pour montrer que d’autres voies existent face au sabotage climatique ! D’autres choix politiques sont possibles. Les élections municipales de mars 2026 seront une opportunité de les défendre. Résistons ensemble ! », conclut Zoé Pélegry, porte parole d’ANV-COP21.

Lire la note à l’attention des médias : ’Qui a saboté l’accord de Paris ?’

Notes aux rédactions

[1] Pour un bilan complet des 10 ans de l’accord de Paris, voir le rapport du Réseau Action Climat

Une conférence de presse “Climat : suivre d’autres voix” mettant en avant la parole des personnes en première ligne face à la crise climatique aura lieu ce vendredi 12 décembre à 8h45 (accueil dès 08h30) au siège de Greenpeace France, 13 rue d’Enghien, 75010 Paris. Merci de vous inscrire auprès de Franck Mithieux / franck.mithieux@greenpeace.org. Il est également possible de suivre cette conférence de presse par visioconférence.