Sommet de l’élevage : pour Greenpeace, un élevage écologique est possible !

Le Sommet de l’élevage, qui ouvre ses portes demain, est l’un des plus grands rassemblements professionnels du genre en Europe : pendant 4 jours, éleveurs et éleveuses, acheteurs de l’élite du cheptel français et même candidats ou candidates à la présidentielle vont se croiser près de Clermont-Ferrand.

A cette occasion, Greenpeace France rappelle que l’élevage, lorsqu’il est pratiqué de façon écologique [1], peut être une solution pour contribuer à la mise en place de systèmes agricoles et alimentaires durables.

24% des gaz à effet de serre des Français et Françaises sont dus à la production de notre alimentation, et en premier lieu à l’élevage. Pourtant, l’élevage en France tend indéniablement vers l’industrialisation [2], ce qui est une véritable catastrophe pour le climat et la biodiversité. Greenpeace rappelle qu’il est urgent de revoir nos modes de production et de végétaliser notre alimentation, sans pour autant exclure la consommation de viande de qualité.

Face à la nécessaire transition écologique, une consommation plus locale et plus écologique est indispensable pour que notre système agricole et alimentaire soit plus résilient et plus résistant aux perturbations. Pour atteindre cet objectif, Greenpeace France demande :
> la création d’un moratoire sur les futures “méga-installations” en élevage [3] ;
> la mise en place des politiques publiques qui financent les paysans et paysannes vertueux et la transition, pas la surproduction ;
> la réduction de notre production et de notre consommation de viandes, d’oeufs et de produits laitiers ;
> le développement de l’autonomie protéique de la France,[4] afin que notre agriculture ne soit plus dépendante des marchés internationaux, en particulier sur l’importation de protéines végétales pour l’alimentation animale, principal moteur de la déforestation importée ;
> la mise en place de deux menus végétariens par semaine, et d’une alternative végétale [5] les trois autres jours de la semaine dans les écoles, mais aussi plus largement, dans l’ensemble des cantines publiques. En parallèle, Greenpeace préconise de servir aux enfants une viande au maximum locale et bio, afin de soutenir les éleveurs et éleveuses français·es et de préserver la biodiversité.

 

Notes aux rédactions :
[1] Voir notre page Quelle est la position de Greenpeace sur l’élevage ?
[2] Rapport « Industrialisation de l’élevage en France« , publié par Greenpeace France (juin 2020).
[3] Lire le communiqué de presse Greenpeace France (24/06/2020)
[4] Rapport « Pour une agriculture locale et écologique : place à l’autonomie protéique» publié par Greenpeace France (septembre 2020)
[5] Rapport « Menus végétariens dans les cantines : quels impacts pour la planète ? » publié par Greenpeace France (septembre 2020)