Publicités & enseignes lumineuses : Greenpeace France se mobilise contre le gaspillage énergétique

Ce week-end, une mobilisation nationale a eu lieu dans une vingtaine de villes à travers toute la France pour dénoncer l’absurdité et le gâchis d’énergie liés aux publicités et enseignes lumineuses sur fond de crise énergétique et de forte inflation des prix de l’énergie. Dès vendredi soir et dans la nuit de samedi à dimanche, des militantes et militants de Greenpeace et plusieurs associations (Alternatiba, Action Non-Violente COP-21, XR, Résistance à l’Agression Publicitaire …) ont éteint des centaines d’enseignes de magasins restées allumées et recouvert des écrans numériques et autres panneaux publicitaires rétro-éclairés avec des affiches dénonçant ce gaspillage.

A Lyon, militants et militantes de Greenpeace Lyon et Alternatiba Rhônes la nuit dernière
Crédit photo : Alexandre Bagdassarian / Greenpeace

Par cette action, Greenpeace France appelle les pouvoirs publics à une extinction immédiate et générale des publicités lumineuses [1] et des enseignes de magasins (en dehors de leurs horaires d’ouverture), encore beaucoup trop nombreuses dans l’espace public.

Après le lancement d’une pétition nationale demandant à Emmanuel Macron et au gouvernement d’interdire les écrans publicitaires numériques ou “digitaux”, décriés pour leur caractère énergivore et inutile, Greenpeace France poursuit son travail de dénonciation des usages superflus d’énergie et réclame une juste répartition des efforts de sobriété.

“Nous traversons une crise énergétique majeure marquée par la perspective d’un hiver tendu, des risques de coupures et une forte inflation des factures énergétiques. Dans ces conditions et alors que la crise climatique s’accélère, les efforts de sobriété demandés par le gouvernement ne peuvent reposer uniquement sur les individus. La sobriété juste doit s’accompagner de mesures sociales, par exemple un investissement massif dans la rénovation performante des logements passoires.” commente Nicolas Nace, chargé de campagne transition énergétique à Greenpeace France.

Les récentes dispositions prises par le gouvernement pour réguler les publicités et les enseignes lumineuses sont largement insuffisantes et incohérentes avec le discours gouvernemental appelant à “une mobilisation générale” en faveur de la sobriété énergétique [2]

Au total, Greenpeace France était mobilisée dans 25 villes ce week-end : Angers, Annecy, Bordeaux, Brest, Chambéry, Clermont-Ferrand, Grenoble, La Rochelle, Le Mans, Lyon, Marseille, Montpellier, Nancy, Nantes, Narbonne, Nice, Orsay, Paris, Poitiers, Rouen, Toulouse, Tours, Saint-Denis de La Réunion, Strasbourg et Versailles.

Des photos et vidéos de la mobilisation à Lyon avec Alternatiba Rhône sont disponibles ici   

 

Notes aux rédactions :
[1] Les publicités lumineuses englobent les écrans numériques et les panneaux rétro-éclairés.
[2] Voir les décrets suivants :
décret du 6 oct propose d’éteindre les publicités lumineuses entre 1h et 6h du matin à l’exception de celles situées dans les aéroports. Par ailleurs, les afficheurs ont jusqu’à juin 2023 pour éteindre les publicités lumineuses supportées par le mobilier urbain entre 1 et 6h du matin.
– Un autre décret du 17 octobre prévoit l’extinction des publicités lumineuses en cas de forte de tension sur le réseau électrique (Ecowatt rouge) pour les publicités pilotables à distance (sinon à partir de juin 2023)