Menus végétariens : réaction de Greenpeace France sur les débats à l’Assemblée nationale

Dans le cadre de la niche parlementaire d’EELV présentée ce jour, plusieurs amendements concernant la végétalisation de menus dans les cantines scolaires ont été rejetés : Greenpeace France déplore que les positions idéologiques prennent, une fois de plus, le pas sur l’urgence climatique et la santé de la population.

Les amendements en question, portés par certains député·es par la majorité comme Sandrine Le Feur, visaient à réintroduire la végétalisation des menus dans la PPL de Francesca Pasquini :

Les amendements portant bien sur des options, ils augmentent ainsi la liberté de choix des élèves dans les collèges et les lycées.

Le rejet de ces amendements par la quasi-totalité des député·es de la majorité, de droite et d’extrême droite, révèle qu’ils n’ont donc toujours pas saisi l’enjeu d’offrir le choix des repas dans les cantines scolaires.

La majorité, alliée à la droite et l’extrême-droite, restent sur des positions purement idéologiques de refus pur et simple de toutes formes de végétalisation de nos menus, s’indigne Sandy Olivar Calvo, chargée de campagne Agriculture et Alimentation à Greenpeace France. Et cela, même lorsque que des amendements sont portés par des députés de leur corps. La science est pourtant très claire : pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre, il faut réduire notre consommation et notre production de viande.

Greenpeace rappelle que la végétalisation des menus permet également de soutenir l’élevage français et notre souveraineté alimentaire. En effet, nombreuses des cantines scolaires qui mettent en place ces alternatives font des économies une fois les investissements réalisés, permettant ainsi d’acheter de la viande de meilleure qualité et locale [1].

Par ailleurs, un récent sondage montre que 81% des Français et des Françaises – et 85% au sein des catégories populaires – sont favorables soit à une option végétarienne quotidienne soit à deux menus végétariens hebdomadaires dans la restauration scolaire [2]. De plus, 80% des Français veulent des mesures pour limiter les élevages intensifs et soutenir les élevages durables, ce qui passe par des changements dans nos volumes de consommation.

 

Notes aux rédactions :
[1] Source : enquête de Un plus bio, 2020.
[2] Sondage Harris Interactive pour le Réseau Action Climat (04/04/2023)