Greenpeace en action chez Petit Navire

Paris, le 30 octobre 2014 – Ce matin, devant le siège de Petit Navire, 15 militants de Greenpeace dénoncent la méthode de pêche grâce à laquelle la marque s’approvisionne, les dispositifs de concentration du poisson (DCP), qui génèrent des prises d’espèces non désirées, telles que les requins, raies ou tortues, rejetées à la mer mortes ou mourantes.

« Depuis lundi 6 octobre, plus de 40 000 personnes ont écrit à Petit Navire pour lui demander de s’approvisionner en thon durable, c’est-à-dire pêché sans DCP. Fin août, 79% des Français interrogés par le CSA se disaient prêts à payer 20 centimes de plus pour une boîte de thon pêché durablement. » souligne Hélène Bourges, chargée de campagne océans à Greenpeace France. « Jusqu’ici, Petit Navire fait la sourde oreille et ne répond plus à nos sollicitations depuis le lancement de notre classement des boîtes de thon. Nous souhaiterions discuter avec eux d’un engagement pour qu’ils s’orientent vers l’abandon de ces DCP. »

Petit Navire, à la traîne sur le respect des océans

Petit Navire, marque leader sur le marché français, est classée 8ème sur 10 dans l’étude sur les marques de thon en boîte de Greenpeace, notamment parce que l’écrasante majorité du thon que la marque commercialise est pêché avec une technique destructrice, le DCP. Au niveau mondial, la pêche thonière tropicale sur DCP génère 2 à 4 fois plus de rejets (raies, requins, tortues), que la même pêche sans DCP, sans compter les thons juvéniles. Cela équivaut à environ 100 000 tonnes par an, soit de quoi remplir 625 millions de boîte de thons ! Petit Navire, qui se targue de vouloir être leader de la durabilité dans son secteur, doit montrer l’exemple et s’aligner sur les deux marques sœurs qui appartiennent au même groupe, MW Brands : Mareblu, vendue en Italie et John West, vendu au Royaume Uni. Les deux marques se sont engagées à ne plus vendre de thons pêchés avec des DCP d’ici fin 2016. De nombreuses marques en Australie, Nouvelle-Zélande, au Canada et aux États Unis se sont déjà engagées dans cette voie.

« Des alternatives existent, comme la pêche à la canne ou encore la pêche à la senne, le grand filet utilisé par les thoniers, mais sans DCP » souligne Hélène Bourges. « Petit Navire dispose donc d’une réelle marge de manœuvre. »

Greenpeace publiait la semaine dernière des images sans équivoque montrant ces prises accessoires à bord des thoniers, que des lanceurs d’alerte nous ont communiquées. Des images filmées par les marins eux-mêmes, à bord. Images visibles et téléchargeables ici : http://www.salledepresse.com/#playlist-652