Greenpeace en action à la « Paris Fashion Week »

Paris, le 28 février 2013 – Greenpeace a lancé cet après-midi un défi à la haute couture lors de la Fashion Week de Paris comme elle l’avait fait à New-York et à Milan. Avant le début des défilés au Jardin des Tuileries et à l’entrée de la Fashion Week, une quinzaine de militants de Greenpeace se sont relayés pour inlassablement interpeler les grandes marques comme Chanel ou Hermès sur leur absence de politique environnementale. On pouvait lire sur des banderoles arborées par les militants « Hermès toxic ? » ou encore « Chanel toxic ? ».

« Parmi les marques sollicitées pour notre classement « Fashion Duel », Chanel et Hermès font pour l’heure la politique de l’autruche« , explique Jérôme Frignet, chargé de campagne Forêts pour Greenpeace France. « Avec des marges très élevées sur chaque article et une situation financière florissante, il est inadmissible que ces marques ne relèvent pas le défi et ne s’engage pas à des chaines de fabrication irréprochables. »

Fashion Duel : la haute couture passée au filtre Greenpeace

Greenpeace a lancé le 7 février le classement « Fashion Duel » de la haute couture, visible sur http://fr.thefashionduel.com/

Ce classement évalue 15 grandes marques sur trois aspects de leurs chaînes d’approvisionnement : le cuir, le papier d’emballage et l’utilisation de produits chimiques toxiques. Les marques ont été sollicitées et classées selon leur transparence et leur volonté de prendre des engagements crédibles pour une mode « detox » et dont les matières premières ne contribuent pas à la déforestation.

Jusqu’à présent, seul Valentino se distingue en prenant un engagement ferme de mise en œuvre de politique zéro déforestation et zéro toxique. Sept autres marques ont pris des engagements partiels, telle Vuitton ou Dior. Les sept marques les moins bien classées, dont Chanel, Hermès ou Prada, brillent par leur total manque de transparence, et l’absence d’engagement à améliorer leurs pratiques environnementales.