Dossier de presse — La sécurité des réacteurs nucléaires et des piscines d’entreposage du combustible (2017)

Des piscines du combustible usé fragiles car mal protégées

Greenpeace France a commandé un rapport à un panel de sept experts indépendants (France, Allemagne, Royaume-Uni et États-Unis), spécialistes en sûreté nucléaire, en sécurité, en radioprotection ou encore en économie, afin de dresser un état des lieux de la sécurité des centrales nucléaires en France et en Belgique, ainsi que des mesures de renforcement associées.

Leur constat est sans appel : les piscines d’entreposage du combustible usé sont extrêmement fragiles face aux actes de malveillance. Ces parties sont pourtant les installations qui contiennent le plus de radioactivité dans les centrales nucléaires. En cas d’attaque extérieure, si une piscine est endommagée et que l’eau s’écoule, le combustible n’est plus refroidi. L’accident nucléaire se déclenche avec des conséquences radiologiques très graves.

Les populations européennes sont toutes concernées

« Avec 58 réacteurs nucléaires actuellement en fonctionnement sur le territoire français, ce sont 58 piscines d’entreposage du combustible usé qui sont extrêmement fragiles face à de possibles actes malveillants », explique Yannick Rousselet, chargé de campagne à Greenpeace France. L’ensemble des citoyens français sont concernés, mais aussi les habitants de Belgique, d’Allemagne, de Suisse et du Luxembourg qui vivent à proximité des centrales nucléaires françaises.

« Il faut briser l’omerta sur les risques qui planent sur les centrales nucléaires », ajoute Yannick Rousselet. « EDF, qui exploite les centrales, ne peut ignorer cette situation. Elle doit impérativement prendre en main ce problème de sécurité en effectuant les travaux nécessaires pour sécuriser les piscines d’entreposage du combustible usé ».

Greenpeace France a remis ce rapport aux autorités compétentes sur la sécurité nucléaire pour qu’elles se saisissent du sujet [1]. L’organisation a fait le choix de ne pas le rendre public en raison des informations sensibles qu’il contient, mais considère qu’il est de son devoir d’informer les citoyens de ces risques.

Notes aux rédactions :

Le rapport est donc remis au Secrétaire Général de la Défense et de la Sécurité Nationale auprès du Premier Ministre, à la secrétaire Générale, Haut Fonctionnaire à la Défense et la Sécurité auprès du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, au chef de service, Haut Fonctionnaire à la Défense et la Sécurité Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, au commandant du Commandement Spécial pour la Sécurité Nucléaire (COSSEN), au président et au directeur de l’Autorité de Sûreté Nucléaire et au directeur de l’IRSN.

Un résumé public du rapport est disponible ici.