Action : gaz fossile & nucléaire, l’alliance toxique d’Emmanuel Macron

Quelques jours après un discours de lancement de la présidence française de l’Union européenne d’Emmanuel Macron, resté très vague sur les questions d’environnement et d’énergie, plusieurs associations se mobilisent ce 14 décembre pour dénoncer l’alliance toxique menée par le Président français dans les négociations sur la taxonomie européenne.

Devant le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, des militantes et militants des Amis de la Terre France, Attac France, Action non-violente COP21 et Greenpeace France ont déployé plusieurs banderoles rappelant que le gaz fossile et le nucléaire n’ont pas leur place dans la taxonomie verte.
Un militant, déguisé en Emmanuel Macron, était symboliquement enchaîné à un baril nucléaire et à une bouteille de gaz pour montrer la tentative d’alliance européenne climaticide entre nucléaire et gaz fossile orchestrée par le chef de l’État français.
Un portrait du président français, l’un des 151 qui avaient été décrochés dans des mairies partout en France par des activistes d’Action non-violente COP21, était également présent sur le lieu pour rappeler le terrible bilan écologique du quinquennat d’Emmanuel Macron et le fossé entre ses discours et ses actes.


Crédit photo : © Basile Mesré-Barjon
📷 Des photos et vidéos de l’action seront progressivement disponibles
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La taxonomie européenne doit classer les activités économiques vertes, c’est-à-dire favorables à la transition énergétique et durables, et celles qui ne le sont pas afin d’aligner les flux financiers sur les objectifs climatiques européens et l’Accord de Paris. Mais cet outil est sur le point d’être totalement dévoyé, au bénéfice des industries polluantes.

Pour les associations, la stratégie de la France est dévoilée au grand jour : Emmanuel Macron et son gouvernement poussent activement pour l’inclusion du gaz fossile, dont la combustion et les fuites de méthane entraînent des émissions massives de gaz à effet de serre, dans la taxonomie afin d’y inclure également le nucléaire. Cette alliance irresponsable avec des gouvernements pro-gaz (Hongrie, Pologne, République Tchèque…) est même aujourd’hui menée et assumée publiquement par la France, comme en témoigne une récente sortie du chef de l’État français : « Oui, il faut un accord sur le nucléaire et cela suppose de défendre le gaz ».

Les jours à venir sont cruciaux sur ce dossier et décideront du sort final de la taxonomie. Le gouvernement français a tout intérêt à ce que l’acte délégué sur la taxonomie soit publié avant le début de sa présidence de l’Union européenne, le 1er janvier 2022, pour éviter d’être vue comme juge et partie. La balle semble désormais aussi dans le camp de Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne.

Les associations condamnent fermement le travail de sape d’Emmanuel Macron et appellent la Commission et les Etats membres à rejeter les dangereuses propositions françaises pour garantir la crédibilité de la taxonomie et de la stratégie finance durable de l’Union européenne.