[Action] Crise agricole : Greenpeace dénonce les vrais responsables en déboulonnant les logos de l’agroindustrie

Après plusieurs semaines de mobilisation des agricultrices et agriculteurs en France, et face aux réponses inadaptées de la part du gouvernement, Greenpeace France a mené ce matin des actions simultanées sur cinq entreprises et un syndicat qui incarnent le système agroindustriel actuel et sont responsables de la crise sociale et environnementale qui touche aujourd’hui ce secteur. Greenpeace demande une meilleure rémunération des agriculteurs, la définition d’un cap clair pour mettre en œuvre la transition de notre système agricole et un encadrement strict des pratiques de l’agro-industrie.

Tôt ce matin, une trentaine d’activistes, de militantes et de militants de Greenpeace ont mené des actions simultanées dans six villes françaises, ciblant ainsi quatre entreprises de l’industrie agroalimentaire, un géant de la grande distribution et le syndicat agricole majoritaire, pour pointer leur culpabilité dans la crise agricole et la paupérisation des agriculteurs, ainsi que leur rôle dans les accords de libre-échange décriés par une grande partie du monde paysan.

Pour plus d’informations sur chaque site ciblé, les problématiques et les demandes de Greenpeace, consultez notre dossier de presse ici.

📷 Des photos et vidéos des actions sont disponibles au fur et à mesure ici. © Micha Patault / Greenpeace  / Greenpeace 📷

L’agrobusiness nourrit les injustices

« Il est temps de rétablir la vérité et de dénoncer au grand jour les vrais coupables de l’impasse dans lequel notre système agricole se trouve actuellement, explique Sandy Olivar Calvo, chargée de campagne Agriculture à Greenpeace. Les politiques agricoles ont favorisé une dynamique d’industrialisation massive de notre système de production, et les politiques commerciales ultra-libérales menées par les gouvernements successifs depuis des décennies en sont responsables. Il n’est plus tolérable que les agriculteurs qui nous nourrissent ne puissent pas vivre dignement de leur travail. Il n’est plus tolérable qu’ils soient soumis à la concurrence déloyale des marchés internationaux, à la toute-puissance des géants de la grande distribution qui fixent seuls les prix, ou à la domination des agroindustriels qui les rendent dépendants d’un système délétère. »

Pour Greenpeace, les pratiques des industries agro-alimentaires doivent être encadrées par les pouvoirs publics, et les agricultrices et agriculteurs doivent avoir un cap clair, planifié et ambitieux et être soutenus pour mettre en œuvre la transition agro-écologique. C’est la condition sine qua non pour qu’ils puissent vivre dignement et pour garantir le droit à une alimentation saine pour tout le monde et adaptée aux défis écologiques de notre siècle.

Cette action intervient à quelques jours de l’ouverture du salon international de l’agriculture à Paris, et alors que le gouvernement est en train de revoir sa copie quant à la loi d’orientation et d’avenir agricoles (LOA). Celle-ci risque de marquer des reculs pour l’écologie et l’avenir de notre agriculture, sans relever pour autant le défi majeur du renouvellement des générations agricoles.