Accord UE-Mercosur : place aux actes, Emmanuel Macron !

Le 29 juin dernier, devant la Convention citoyenne pour le climat, Emmanuel Macron avait indiqué avoir « stoppé net » les négociations entre l’UE et les pays du Mercosur en vue d’un nouvel accord de libéralisation du commerce. C’est manifestement faux : les négociations se sont bien poursuivies depuis un an et ont permis de finaliser les parties manquantes de l’accord (dialogue politique et coopération). Alors même que l’Amazonie connaît un nouveau record d’incendies, le Commissaire européen au commerce, Phil Hogan, vient d’annoncer le 6 juillet avoir « terminé le nettoyage juridique » du texte et débuté « la phase de traduction », tout en précisant que la phase de ratification pourrait débuter en octobre.

Alors que l’Allemagne a fait de la ratification de cet accord une priorité de la présidence de l’UE qu’elle exerce pour 6 mois depuis le 1er juillet, le collectif Stop CETA-Mercosur appelle Emmanuel Macron à faire à Bruxelles ce qu’il dit publiquement à Paris : « stopper net » cet accord en construisant une minorité de blocage au sein du Conseil de l’UE. C’est possible : plusieurs parlements nationaux, comme en Autriche et aux Pays-Bas, et en Wallonie (Belgique) ont voté des résolution contre l’accord UE-Mercosur.

Pour aller plus loin

Notes aux rédactions :
[1] Voir Sondage Viavoice pour Libération, avril 2020 ; Sondage Odoxa-Comfluence pour « Les Echos » et Radio Classique, avril 2020,
[2] Voir le sondage réalisé par l’institut BVA pour Greenpeace France