Changements climatiques : Greenpeace dévoile la face sombre du lobbying européen

Ce mercredi, les représentants du monde des affaires convergent de toute l’Europe, vers la capitale, Bruxelles, à l’occasion du sommet ‘Business Europe’, une organisation patronale européenne fondée par des organisations patronales nationales en mars 1958.
Cette organisation est reconnue pour son activité de lobbying au niveau européen pour faire adopter des lois favorables aux intérêts des entreprises. À cette fin elle a créé 60 groupes de travail regroupant 1 200 « experts ».

Le climat, enjeu de lobbying

Certaines entreprises, parmi lesquelles Unilever, Danone, Sony, Deutsche Telekom ou bien encore Allianz, se sont prononcées en faveur d’une réduction des émissions européennes de 30 % d’ici à 2020, par rapport au niveau de 1990.

Un tel objectif offrirait des conditions favorables à des investissements sources d’innovations technologiques, porteurs de millions d’emplois, rendant l’Europe compétitive sur la scène internationale. En effet, les entreprises chinoises et américaines ont déjà réalisé des investissements considérables dans les technologies propres et font désormais la course en tête sur ces marchés porteurs.

Alors que les entreprises européennes ont beaucoup à gagner d’un relèvement de l’objectif européen, certaines d’entre elles tirent pourtant vers le bas les ambitions d’une Europe verte et prospère. C’est le cas, entre autres, de Microsoft, de BP, de Volkswagen et de Veolia.

Le monde des affaires a un poids considérable sur le débat politique. Et les grandes entreprises qui n’hésitent pas à s’adjoindre les services de lobbyistes, ou de certaines organisations d’entreprises, pour mieux saboter les ambitions climatiques européennes. Ils font clairement pencher le débat dans le mauvais sens. Les entreprises européennes ont le choix : elles peuvent être un poids mort qui ralentit la compétitivité européenne, ou montrer l’exemple à suivre et favoriser l’essor d’une économie verte et moderne, en apportant leur soutien à l’adoption d’un objectif de 30 %.

Montrer le côté obscur des entreprises

C’est pourquoi Greenpeace s’est invitée à ce sommet, au cours duquel plus de 100 activistes sont mobilisés pour désigner et bloquer les entreprises ‘lanternes rouges du climat en Europe’.

Pour faire la transparence sur ce en quoi croient VRAIMENT ces entreprises, Greenpeace a créé une animation en ligne : https://www.greenpeace.fr/30pourcent . Ne laissons pas ces retardataires tirer en arrière l’ensemble des pays européens. Ne les laissons pas faire du lobbying et travailler contre l’innovation, contre le progrès, contre le climat.