En effet Greenpeace appelle à une réduction du trafic aérien afin de limiter le dérèglement climatique. Greenpeace souhaite :

  • que l’avion ne soit plus utilisé pour des trajets qui peuvent se faire avec des moyens de transports moins polluants, comme le train à l’échelle nationale/régionale ;
  • que le trafic aérien soit globalement plus adapté aux limites de la planète et aux objectifs climat.

Cela interroge en priorité la responsabilité de nos décideurs politiques, qui doivent rendre possible le changement des habitudes et des modes de vie, nous donner les moyens de voyager autrement, par exemple en investissant sérieusement dans la relance du ferroviaire et en garantissant son accessibilité, mais aussi prendre les décisions qui s’imposent en faveur d’une réduction du trafic aérien, pour contraindre les responsables du secteur à s’adapter à cette nécessité en anticipant évidemment les conséquences sociales pour les travailleuses et les travailleurs du secteur.

Au niveau individuel, cela doit aussi amener celles et ceux qui prennent l’avion régulièrement à se questionner. Évidemment, beaucoup de trajets intercontinentaux ne peuvent s’effectuer qu’en avion, à moins d’avoir beaucoup de temps devant soi. L’idée est que chacun·e prenne conscience de l’impact d’un vol sur le climat et interroge son usage de l’avion (est-ce un vol de loisir, professionnel ou familial ? Est-il possible de faire autrement ? Puis-je diminuer la fréquence de mes vols de loisirs ? Puis-je avoir recours aux visio-conférences professionnelles plutôt qu’aux déplacements en avion… ?) car la réalité des limites planétaires et climatiques impose ces questionnements.

Pour certaines personnes, il sera possible de renoncer à l’avion et de voyager autrement (moins loin et/ou plus doucement). Pour celles qui ne peuvent pas aller jusque-là, il sera indispensable de changer leur rapport à ce mode de transport, de réduire et rationaliser leur usage de l’avion pour les voyages de loisirs, et d’exiger aussi un changement dans ce sens de la part de leurs employeurs pour ce qui concerne les voyages professionnels (favoriser les déplacements avec des modes de transport moins polluants, comme le train, éviter les déplacements en avion pour une courte durée sur place…).

De nombreuses initiatives émergent ces dernières années pour favoriser le voyage sans avion : parution de guides de voyage zéro carbone, développement de la microaventure, émergence du cyclotourisme, de l’agrotourisme, et plus largement d’un tourisme plus lent, qui permet de mieux apprécier les territoires traversés et les rencontres humaines… Notre guide “41 idées de vacances écolos” est une nouvelle contribution, pour inspirer et aider les personnes qui souhaitent voyager sans avion.