Présidentielle 2022 : chaud devant !

Election

Présidentielle 2022 : méthodologie d’analyse des programmes

Comme nous l’avions fait lors de la précédente élection présidentielle en 2017, nous avons décidé de décrypter et d’analyser les principales propositions dans le domaine de l’environnement et du climat des candidats et candidates à l’élection présidentielle 2022.

Nos analyses ne prétendent pas couvrir tous les domaines et sont donc complémentaires de celles réalisées par d’autres organisations, dont celle du Réseau Action Climat à laquelle nous avons contribué. Notre objectif est avant tout de mettre en lumière les points saillants des programmes politiques ou les prises de position publiques clés des candidat·es et de les évaluer par rapport à notre vision globale de l’écologie et aux mesures concrètes que nous défendons depuis plusieurs années.

Nos critères d’analyse

Nos analyses se limitent à nos domaines d’expertise. Nous avons plus particulièrement étudié les points suivants :

La vision globale du ou de la candidat·e sur l’écologie

Quelle est son approche des questions environnementales et climatiques ? Quelle est sa philosophie générale vis-à-vis de l’écologie ? Quelle vision, écologique ou non, de la société son programme dessine-t-il ? Cette vision est-elle compatible avec les valeurs fondamentales de respect du vivant et des droits humains, de solidarité et de non-violence prônées par Greenpeace ?

Le pire de son programme en matière d’écologie

Quelles sont les mesures toxiques en matière écologique soutenues par ce ou cette candidat·e ? Quelles mesures indispensables sont absentes ou très insuffisantes, en termes de politique climatique transversale ou de politique économique, et dans les domaines clés de l’agriculture, de la transition énergétique, des transports et de la biodiversité (et plus précisément la protection des forêts et océans) ?

Le meilleur de son programme en matière d’écologie

Quelles sont les mesures qui seraient bénéfiques pour l’environnement ? Nous avons notamment analysé les mesures allant de le sens de la transition vers un système énergétique 100% renouvelable et le développement des économies d’énergie, pour sortir de notre dépendance toxique aux énergies fossiles (pétrole et gaz) et au nucléaire ; la transition vers une agriculture écologique et paysanne, la sortie du modèle agro-industriel et la végétalisation de notre alimentation, pour garantir le droit à une alimentation saine tout en préservant notre planète ; la transformation de notre système de transport dans une logique de réduction de la consommation d’énergie et de ressources naturelles, notamment en sortant du tout-voiture, en réduisant le trafic aérien et en développant les modes de transport peu polluants (train, transports en commun, mobilités actives…) ; la régulation environnementale du système économique et financier dans un double effort de solidarité et de sobriété ; la préservation de la biodiversité (lutte contre déforestation et protection des océans).

Et la famille (politique), ça va ?

Nous avons voulu regarder plus particulièrement comment la « famille » politique du ou de la candidat·e s’est comportée à l’Assemblée nationale pendant le dernier quinquennat, sur quelques votes clés sur l’écologie et pour lesquels les scrutins ont été publics. Pourquoi ? Parce que, dans les faits, c’est avec cette famille politique que le ou la candidat·e devrait aussi composer pour gouverner si il ou elle était élu·e.

Sans prétention à l’exhaustivité, nous avons analysé quatre ensembles de votes emblématiques : le vote relatif à l’adoption du CETA, accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada néfaste pour l’environnement et le climat ; le vote relatif à la ré-autorisation des néonicotinoïdes (des pesticides tueurs d’abeilles) ; les votes sur des amendements en faveur de conditionnalités écologiques aux aides publiques apportées aux grandes entreprises pendant la crise Covid ; les votes sur des amendements relatifs à l’exclusion de l’huile de palme et de l’huile soja de la liste des « biocarburants » bénéficiant d’avantages fiscaux (sachant que les effets dramatiques de ces biocarburants de première génération sur le climat et l’environnement ont été largement démontrés).

Programmes et prises de position sur l’écologie

Pour réaliser ces analyses, nous nous sommes appuyés sur les programmes existants des candidat·es ainsi que sur leurs déclarations et prises de position publiques, notamment lorsque les programmes étaient muets sur certains sujets. Nous avons fait appel à chacun et chacun·e de nos expert·es dans leurs domaines respectifs. Nous nous sommes également basés sur les travaux du Réseau Action Climat, qui a publié un décryptage très complet, secteur par secteur, des programmes des candidats et candidates à l’élection présidentielle.

Concernant les votes à l’Assemblée nationale lors du quinquennat qui vient de s’écouler, nous avons eu recours aux données publiques à disposition. Nous avons compilé l’ensemble des données utilisées dans ce travail de décryptage dans un document publié en accès libre sur notre site.

Ce travail d’analyse se concentre sur les programmes des candidats et candidates en matière de transition écologique et énergétique et de justice sociale, et ne traite pas directement des conséquences du conflit en Ukraine. Il prend cependant une dimension supplémentaire dans ce contexte de guerre : les prétendants et prétendantes à l’Elysée qui étaient déjà à la traîne sur ces enjeux ne seront pas non plus à la hauteur des défis de la paix et de la résilience de nos sociétés dans un contexte géopolitique instable qui a fait notamment apparaître au grand jour comment les industries fossiles alimentent les conflits. Pour en savoir plus sur ces enjeux spécifiques, voir notre article sur le traitement par les responsables politiques des enjeux écologiques liés à la guerre en Ukraine.

Nous rappelons par ailleurs que Greenpeace est et restera une organisation environnementale apartisane, qui n’accepte aucune subvention publique ou de partis politiques et ne soutient aucun·e d’entre eux·elles. Notre seule motivation est la protection de la planète. Nos infos, analyses et décryptages sont donc sans a priori et sans concession. Ils s’appuient sur notre vision de l’écologie, notre expertise et nos engagements depuis plusieurs décennies, sans parti pris.

Qui souffle le chaud et le froid en matière d’écologie : décryptage

Pour voir nos analyses des programmes des candidats et candidates à l’élection présidentielle, cliquez directement sur leur nom ou sur le bouton ci-dessous.