
Libertés et droits fondamentaux
Comment lutter pour l’environnement dans un monde où les libertés et les droits sont bafoués ?
La répression et les violences à l’encontre des mouvements écologistes se sont intensifiées ces dernières années en France et dans le monde, alors que le travail des lanceurs d’alerte est plus vital que jamais. Le combat pour la protection de la planète commence par la défense de nos libertés et droits fondamentaux, indispensables pour mobiliser, informer, dénoncer et faire bouger les lignes.
Nos libertés et droits fondamentaux sont-ils menacés ?
En France, nous constatons depuis plusieurs années une dérive extrêmement dangereuse, menaçant nos libertés et droits fondamentaux, qui touche non seulement les organisations environnementales mais aussi les mouvements sociaux et la société civile dans son ensemble.
Dénigrements, menaces et criminalisation
Longtemps présentés comme de doux rêveurs, les écologistes sont désormais la cible d’attaques beaucoup plus virulentes, non seulement de la part de représentants de l’extrême droite, mais aussi de membres des gouvernements, voire du Président de la république lui-même. Ces discours visent à faire passer des mouvements fondamentalement non-violents pour criminels, taxés d’écoterrorisme, une notion sans aucune réalité. Une dérive scandaleuse, irrespectueuse pour les victimes bien réelles du terrorisme, et dangereuse pour les droits fondamentaux de toutes celles et ceux qui manifestent légitimement.
La loi instrumentalisée pour museler écologistes et défenseurs des droits humains
Au fil des années, le pouvoir exécutif a ouvert grand la porte à une répression législative sans précédent des libertés fondamentales et des mouvements écologistes. La loi « sécurité globale » puis la « loi séparatisme », censées lutter contre l’intégrisme religieux et le terrorisme, ont été instrumentalisées pour attaquer les libertés associatives, notamment à l’encontre d’organisations environnementales : dissolution administrative arbitraire, retraits de subventions… À cela s’ajoute un arsenal dangereux : fichage massif, cellule Demeter, autorisation des systèmes de vidéosurveillance biométrique…
Des violences et menaces très inquiétantes
Ces discours et mesures législatives s’accompagnent également de menaces et de violences très préoccupantes. Les agressions contre des lanceurs d’alerte et militant·es écologistes se sont multipliées, avec peu voire pas de réaction de la part des responsables gouvernementaux. La répression policière contre les militant·es écologistes a atteint des niveaux sans précédent : « la France est le pire pays d’Europe » sur ce plan, alerte le rapporteur spécial sur les défenseurs de l’environnement aux Nations unies, Michel Forst, dénonçant « une menace majeure pour la démocratie et les droits humains ».
Comment défendre nos libertés et droits fondamentaux ?
Il est urgent d’inverser la dangereuse tendance à la répression observée en France et en Europe ces dernières années contre les mouvements écologistes et les défenseurs des droits humains. Plusieurs actions s’imposent.
Mieux protéger les lanceurs d’alerte
La directive européenne sur la protection des lanceurs d’alerte a enfin été transposée dans une loi en France en 2022, mais des menaces continuent de peser sur celles et ceux qui dénoncent les scandales. Dans les faits, les délais pour obtenir le statut de lanceur d’alerte sont encore longs. Ces personnes qui voient leur vie chamboulée doivent souvent engager des frais considérables et sont financièrement très fragilisées. Leur protection doit donc être renforcée, non seulement dans les textes de loi mais aussi et surtout dans leur application.
En finir avec la criminalisation des écologistes
Le droit international reconnaît la légitimité des actions de désobéissance civile non violente, qui n’ont rien à voir avec le terrorisme. Ces droits fondamentaux doivent impérativement être respectés, en France et partout dans le monde, que ce soit dans les discours comme dans les lois et les décisions politiques.
Mettre un terme aux lois liberticides et à leur instrumentalisation
Les lois « sécurité globale » et « séparatisme » laissent beaucoup trop de place à l’arbitraire. Ces lois doivent être modifiées et mieux encadrées, notamment en supprimant les dispositions liberticides qu’elles comportent.
Que faire à son échelle pour défendre les libertés et droits fondamentaux ?
Dénoncer les atteintes à l’environnement
Vous pouvez nous alerter à propos de sujets sensibles, écologiques ou environnementaux, via notre plateforme sécurisée Greenleaks. Vous y trouverez également des renseignements et un guide sur le statut de lanceurs d’alerte.
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