Climat

Exportation de déchets nucléaires en Russie : en mer du Nord, Greenpeace interpelle deux fois le Kapitan Kuroptev

Vendredi 9 avril au matin, en mer du Nord, au large de l’Allemagne, deux activistes de Greenpeace se sont hissés à bord du Kapitan Kuroptev, le cargo russe qui transporte des déchets nucléaires de France vers la Russie, pour lui demander de ramener sa cargaison en France.

La veille, dans l’après-midi, au large des côtes belges, des militants de Greenpeace avaient déjà réussi à accrocher une bannière sur les flancs du Kapitan Kuroptev.

A chaque fois, Greenpeace tente d’interférer sur ces exportations illégales de déchets nucléaires français en Russie et d’obtenir que le navire rebrousse chemin et rapporte en France sa cargaison. La Russie n’est pas une poubelle !

La longue semaine du transport de déchets nucléaires
Alors que les industriels ont fait le maximum pour faire taire Greenpeace, ils ont obtenu un référé sur le transport le 6 avril, le transport de déchets nucléaires vers la Russie ne se fait pas dans la confidentialité qu’ils attendaient…

D’abord au départ le mardi 6 avril au matin, Greenpeace a démonté un rail sur une partie de la voie allant du Tricastin à Pierrelatte juste avant l’heure de départ prévue du convoi. Le train est parti à 17h30 alors qu’il devait quitter le Sud-est de la France à 8h30…

Ensuite, le lendemain, mercredi 7 avril, c’est dans le port du Havre, où le Kapitan Kuroptev était en train de charger les déchets à son bord pour les acheminer jusqu’à Saint-Pétersbourg, que Greenpeace a manifesté dans l’eau avec des banderoles et des bouées pour demander l’arrêt immédiat de ses exportations scandaleuses.

Depuis, c’est en pleine mer que l’association tente d’obtenir l’arrêt de ce trafic.

© Pierre Gleizes et © Alain Combemorel

Il reste encore minimum 4 jours de transport en mer jusqu’à la Russie…

Un début d’année difficile pour les exportations de déchets nucléaires !
Cette semaine intenses en activités s’inscrit dans la lignée des actions entreprises en France ou en Russie depuis le début de l’année pour faire cesser les exportations de déchets :

Le 24 janvier blocage par trois fois du convoi ferroviaire de déchets à Cherbourg
Le 16 février, blocage du convoi ferroviaire à la source à l’usine du Tricastin
Le 11 mars, blocage du convoi ferroviaire en région parisienne, dans la gare de Valenton
Le 12 mars, tentative de blocage du bateau dans le port de Montoir de Bretagne
Le 17 mars, en Russie, des militants manifestent pacifiquement devant les locaux d’Areva
Le 24 mars dernier, des activistes bloquaient l’ambassade de France à Moscou