Le glyphosate, l’herbicide le plus vendu dans le monde, est le produit phare de Monsanto qui le commercialise notamment sous l’appellation RoundUp. Alors que Monsanto le prétend inoffensif, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’a classé « probablement cancérigène » en 2015. Branle-bas de combat pour Monsanto qui s’est alors engagé dans une véritable guerre pour discréditer le CIRC et redorer le blason de son best-seller, notamment en vue du renouvellement de l’autorisation du glyphosate en Europe. L’offensive malhonnête de la multinationale a été révélée par les Monsanto Papers, des documents internes de la firme américaine rendus publics mi-mars à la suite d’une décision de justice californienne.

Agriculture

Glyphosate : Monsanto veut passer en force

Le glyphosate, l’herbicide le plus vendu dans le monde, est le produit phare de Monsanto qui le commercialise notamment sous l’appellation RoundUp. Alors que Monsanto le prétend inoffensif, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’a classé « probablement cancérigène » en 2015. Branle-bas de combat pour Monsanto qui s’est alors engagé dans une véritable guerre pour discréditer le CIRC et redorer le blason de son best-seller, notamment en vue du renouvellement de l’autorisation du glyphosate en Europe. L’offensive malhonnête de la multinationale a été révélée par les Monsanto Papers, des documents internes de la firme américaine rendus publics mi-mars à la suite d’une décision de justice californienne.

Quand Monsanto franchit toutes les limites pour défendre son best-seller

Une enquête en deux volets (volet 1 et volet 2), réalisée par des journalistes du Monde , reprend en détail les pratiques employées par Monsanto en réaction au classement du CIRC. Qu’il s’agisse d’intimider des scientifiques participant au groupe de travail du CIRC, de tenter de geler les financements des institutions indépendantes en discréditant leurs travaux, d’infiltrer de faux journalistes, d’embaucher des « trolls » pour critiquer tous les articles en ligne, ou encore de financer des études scientifiques pour « faciliter » l’interprétation des données par les autorités publiques, rien n’arrête le géant de l’agrochimie … Monsanto déborde malheureusement d’imagination lorsqu’il s’agit de contre-attaquer sur le glyphosate. Jusqu’où la firme est-elle prête à aller dans cette guerre contre le CIRC et la science indépendante ?

L’autorisation du glyphosate en Europe en pleine discussion

Manifestation contre le glyphosate devant la Commission européenne à Bruxelles, février 2017. © Eric De Mildt / Greenpeace

La période est cruciale pour Monsanto et tous les autres industriels : l’autorisation du glyphosate accordée par l’Union européenne est arrivée à échéance, et le renouvellement de cette autorisation est en pleine discussion. On assiste ainsi à une vraie saga à Bruxelles depuis plusieurs mois entre les députés européens qui souhaitent davantage de restrictions et à l’inverse l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) qui s’appuie sur des études confidentielles fournies par les industriels (sic), et la Commission européenne qui ne prête aucune attention aux avis contradictoires… Alors qu’une session de questions-réponses sur le sujet est prévu le 12 juin prochain au Parlement, la Commission va être amenée à statuer très prochainement. Tout va désormais se jouer avant la fin du mois.

Faites entendre la voix des citoyen-ne-s européen-ne-s plutôt que celle des multinationales !

Le géant Monsanto se prend pour Goliath, mais il oublie que nous sommes David. Greenpeace a ainsi lancé, avec un collectif d’organisations, une initiative citoyenne européenne (ICE) sur le glyphosate. L’objectif : atteindre plus d’un million de signatures avant fin juin, en respectant une procédure très stricte (c’est pour cette raison que nous vous demandons par exemple votre numéro de carte d’identité), pour que l’Union européenne prenne en compte nos demandes :

  • Interdire le glyphosate !
  • Faire évoluer les procédures européennes d’évaluation des pesticides.
  • Rendre obligatoires des objectifs de réduction de l’usage des pesticides tout en accompagnant réellement les agriculteurs dans cette transition.

Avec plus de 830 000 signatures en seulement quatre mois, nous y sommes presque ! Ajoutez votre voix et partagez cette initiative avec vos proches afin de bannir le glyphosate de nos champs.