Des activistes de Greenpeace ont allumé, à l’aide d’un drone, des fumigènes de détresse sur le toit du bâtiment contenant la plus grande quantité de matières radioactives dans le monde, à l’usine Orano La Hague. Ils entendent dénoncer le risque nucléaire lié à ces installations vieillissantes et au bord de la saturation.

Nucléaire

Sécurité nucléaire : action sur la piscine du site Orano La Hague

Des activistes de Greenpeace ont allumé, à l’aide d’un drone, des fumigènes de détresse sur le toit du bâtiment contenant la plus grande quantité de matières radioactives dans le monde, à l’usine Orano La Hague. Ils entendent dénoncer le risque nucléaire lié à ces installations vieillissantes et au bord de la saturation.

Vers 10h30 ce matin, les activistes de Greenpeace pilotant un drone ont pu déclencher plusieurs fumigènes directement sur le toit d’une des « piscines » d’entreposage de combustible usé. Ces bâtiments du site nucléaire Orano La Hague renferment dans leur ensemble près de 10 000 tonnes de combustible radioactif, soit l’équivalent de plus d’une centaine de cœurs de réacteurs nucléaires. Mais ce qui est plus choquant encore, c’est que ce toit, en simple tôle métallique, est bien trop fragile pour empêcher un acte malveillant par les airs.

Alors que le site Orano La Hague est au bord de l’overdose nucléaire, le fait que cette « piscine » soit aussi mal protégée est particulièrement préoccupant. Comme nous l’avons dénoncé précédemment dans un rapport d’experts puis lors d’intrusions dans les centrales de Cattenom, de Cruas-Meysse et du Bugey, les installations nucléaires françaises sont vieillissantes et ne sont pas adaptées face aux risques actuels. Ce problème a également été reconnu par la Commission d’enquête parlementaire sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires.

Il est donc plus que temps que des réponses soient apportées face à ces risques, que ce soit en dotant l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de pouvoirs supplémentaires afin de mieux protéger les installations nucléaires contre les agressions externes ou en envisageant la fin d’opérations de retraitement qui contribuent à l’accumulation de déchets hautement radioactifs.